Affirmer la nécessaire diversité des ministères (Christophe Paya : Diversité des ministères ? État des lieux et perspectives) ainsi que la succession des saisons, parfois la survenue de nuits, au cours du ministère (Linda Oyer et Louis Schweitzer : Les phases de la vie spirituelle du responsable) pose la question de la capacité ecclésiale à identifier, reconnaître et accompagner dans la durée les ministères que Dieu donne à son Église.
S’il est une commande que la modernité tardive adresse aux structures contemporaines, quelles qu’elles soient – l’Église ne fera pas exception –, c’est précisément celle-ci : se départir des rôles et des parcours univoques et admettre la pluralité croissante des profils et des parcours de vie. Ceci afin de faire droit à la reconnaissance de la singularité de chacun, dans ses capacités, ses aspirations et ses conditions concrètes de vie et d’exercice ; et permettre ainsi à chacun, au fil des saisons, d’évoluer et d’approfondir sa vocation ministérielle propre.
La bonne nouvelle est qu’une étude attentive des réflexions en cours dans la diversité des Églises (luthéro-réformées, évangéliques et catholique romaine) manifeste qu’un trend commun pousse dans cette direction. À grands traits, c’est ce que manifestent, par exemple, les réformes récemment vécues dans l’UEPAL et actuellement conduite dans l’EPUdF autour de la question de la reconnaissance de la diversité ministérielle (au sein et à côté du ministère pastoral), la réflexion en cours dans la Fédération baptiste sur ce même item, ou encore, concrètement, la reconnaissance au prochain synode de l’Union des Églises libres d’un ministère pastoral spécialisé enfance-jeunesse. Une première. Les mouvements charismatiques et pentecôtistes, ne sont pas en reste, avec la montée en puissance, ces dernières années, de la […]