Quel est l’impact des réseaux sociaux sur notre société, sur l’Église et sur notre vie chrétienne ? Dans cette courte série d’articles, nous réfléchissons ensemble à ce vaste sujet en tentant d’en tirer des applications pratiques pour notre vie quotidienne. Si vous avez manqué les 2 premiers articles de cette série, c’est par ici : Partie 1 – Le moyen c’est le messagePartie 2 – La bataille de notre temps.

Ces dernières années, et notamment au travers des événements du printemps arabe ou de la vague #MeToo, les réseaux sociaux ont su se présenter comme un outil clé d’influence et d’expression populaire déstabilisant même les équilibres en place. Cela a été reconfirmé en France lors du mouvement des Gilets Jaunes, majoritairement organisé et nourri par les groupes et publications sur Facebook ou Twitter. Ces nouveaux moyens de communication sont devenus petit à petit le symbole contemporain de la liberté d’expression.

Mais des contre-exemples viennent pourtant entacher cette image dans l’opinion publique et nous invite à nous poser cette question : les réseaux sociaux sont-ils ainsi réellement un lieu privilégié d’information et de débat ?  

Le vrai du faux

Le premier constat concerne la prolifération massive des fausses informations dans nos fils d’actualité. Tout en étant le réceptacle de faits avérés, ces plateformes sont en même temps le véhicule de contenus pour le moins douteux.

Que ce soit la « découverte exclusive d’un dragon au Yémen », le fameux « Attention, Facebook sera bientôt payant ! » ou encore « la Rolex à 15 000 € de Jean-Luc Mélenchon », nous sommes quasi-quotidiennement exposés à ces fake news qui paraissent pourtant véridiques à première vue. Quand le vrai se mélange au faux dans un fil incessant d’information rapide, il devient forcément difficile de faire la part des choses.

Les chrétiens ne devraient pas pour autant se résigner, car contribuer à véhiculer d’une manière ou d’une autre des fausses informations ne ferait qu’entacher notre engagement à la Vérité et pénaliser notre témoignage.

Quand le vrai se mélange au faux dans un fil incessant d’information rapide, il devient forcément difficile de faire la part des choses.

Un biais ancré dans son moteur

Mais au delà de notre responsabilité personnelle, les spécialistes et les régulateurs vont même au-delà : ils reprochent à ces plateformes de contribuer à la […]