En ce mois de novembre, pendant lequel notre blog consacre traditionnellement du temps à la question des violences conjugales, il est un texte biblique qu’il nous fallait aborder, celui de Juges 19 qui nous relate l’histoire sanglante d’une femme (adultère ?) violée par une bande de voyous et démembrée par son mari. Juges 19 est un chapitre biblique qui fonctionne comme un os dans la soupe : il nous oblige à y regarder de plus près sous peine de s’y casser les dents… S’agit-il de l’histoire d’une femme adultère qui n’a eu que ce qu’elle méritait ou d’un féminicide qui annonce la passion du Christ ?
La « fautive », celle par qui tout démarre
Il m’est arrivé d’entendre des commentateurs, pasteurs ou autres, qui commencent leurs explications de ce chapitre par une condamnation de la concubine du lévite, celle qui est apparemment le point de départ de l’escalade. En effet, l’une des traductions possibles du texte la qualifie d’adultère.
Dans le livre « La servante écarlate’, l’autrice Margaret Atwood met dans la bouche du personnage de Tante Lydia chargée de formater les femmes destinées à l’office de mères-porteuses, des instructions tirées des histoires de la Bible et destinées à les rendre dociles. Juges 19 fait […]