Vous êtes convaincu que votre enfant est le plus beau, le plus fort ou le plus intelligent (lol), et pourtant il peine à réussir comme il faudrait – c’est à dire à la hauteur de son travail ou de son investissement ? Il doute de lui, perd ses moyens ou se décourage – et ses échecs – et la peine qu’il en conçoit – vous mettent au désespoir ? Apprenez-lui la confiance en lui, en développant ces cinq habitudes :

1- Faire avec lui
Quand votre enfant débute une activité, ou lorsqu’il se lance dans quelque chose où il a peur d’échouer, il peut être intéressant – au début – de faire avec lui. Personne n’a le savoir inné. Lui dire « débrouille-toi » ou « improvise » n’est pas constructeur pour l’estime de lui. La plupart du temps, c’est l’expérience qui compte pour renforcer la confiance, laquelle ne se nourrit que d’actions. Pour autant, ça n’est pas parce qu’on a expliqué quelque chose que l’enfant l’a pour autant intégré, ni totalement compris. Lui répéter « je te l’avais pourtant dit », ne sert à rien. En « faisant avec », on lui évite de se confronter trop brutalement à des déceptions, des peurs ou des échecs. L’idée étant, bien évidemment, qu’à terme il se sente capable de faire seul. L’apprentissage de la confiance et de l’autonomie peuvent passer par l’accompagnement : faites le chemin avec lui, relisez la méthode ensemble, restez à ses côtés quelques minutes, proposez-lui de vous montrer ce qu’il a fait seul…

2 – Parler des peurs
Bien souvent le manque de confiance est alimenté par des peurs. A la base, on pense naturellement à la peur d’échouer ou de perdre. Mais au delà se cachent d’autres peurs, encore plus puissantes : peur de décevoir, peur de l’image que l’on donne de soi, peur du ridicule, peur de ne pas/plus être aimé… Ces peurs secrètes sont de puissants obstacles non seulement à la réussite, mais surtout à l’expression des capacités. En aidant son enfant à exprimer, verbaliser, ses peurs, on l’aide à en prendre conscience et à les distancier. Car beaucoup d’entre elles sont fantasmées : oui, votre enfant a besoin de savoir et d’entendre que même s’il échoue, vous l’aimerez toujours ! Ce qui implique aussi de changer certaines formulations, en remplaçant « je suis fier de toi » par « tu peux être fier de toi », par exemple. Il intègre qu’il réussit/progresse ou évolue pour lui – pour son épanouissement et sa satisfaction – pas uniquement pour celles de ses parents, professeurs ou entraîneurs.

3 – Réaliser qu’on est capable
Pour avoir confiance en soi, il faut « y croire », c’est à dire être persuadé qu’on a en soi les capacités pour y arriver. Attention, il ne s’agit pas d’être exagérément laudatif en abreuvant votre enfant de qualificatifs et de compliments en pensant que cela l’aide. Même les enfants n’y croient pas. L’idée serait plutôt de les rendre réalistes. Réussir dépend de facteurs externes (le sujet, les circonstances, les autres compétiteurs ou candidats), autant d’éléments sur lesquels on ne peut rien. Malgré tout, ce sont ces facteurs externes qui taraudent les enfants le plus souvent et attisent leurs pensées négatives ou défaitistes. Or, il est important de les ré-ancrer et de les rassurer sur les facteurs internes : tout ce qui vient d’eux, et qu’ils vont être capable d’exprimer et d’utiliser au mieux le moment venu (qualités, capacités, habiletés, connaissances, compétences…). Pourquoi ne pas faire avec une lui/elle une liste de « tout ce qu’il sait faire » dans tel ou tel domaine ? Pour ceux qui ont fait du scoutisme, souvenez-nous : sur votre chemise, il était brodé : « de mon mieux ». Faire de son mieux, c’est mettre en oeuvre ce que l’on a en soi – et c’est déjà énorme.

4 – Valoriser les succès
Tous les petits succès comptent. Mais parfois, un enfant a du mal à les apprécier, trouvant cela juste « normal ». Faites-lui prendre conscience de ses progrès et des étapes qu’il franchit. Même s’il n’a pas encore la moyenne dans telle matière, il a progressé de quelques points – et les professeurs ont souligné sa participation ou ses efforts. Il a terminé dixième ? Oui, mais il est allé jusqu’au bout du parcours. Vous pouvez lui faire dessiner un « arbre de ses progrès », qu’il va accrocher dans sa chambre, et auquel il ajoutera au fil des jours des petites feuilles sur lesquelles il inscrit ses succès. De temps à autre aussi, demandez-lui aussi de s’auto-évaluer : qu’as-tu pensé de ta prestation ? Toi-même, tu te serais mis quelle note ? Est-ce que tu as trouvé que c’était difficile ?

5 – Relativiser les échecs
Ce que l’on considère comme un échec est plutôt un résultat non conforme à nos attentes, à l’instant T. Cette issue n’est ni un couperet, ni une fin en soi. Il peut parfois y avoir des demi-résultats. Ou parfois l’issue n’est que décalée dans le temps. Il ouvre d’autres perspectives : si le tennis, c’est trop dur, pourquoi ne pas essayer l’athlétisme ? Relativiser signifie aussi comparer deux mesures de taille différente : rater un examen ne met pas en danger toute l’année scolaire; une mauvaise note à une audition du conservatoire ne ruine pas tout le travail qui a été fait auparavant.

La confiance en soi est un processus en élaboration toute la vie, fait d’expériences (être confrontés aux faits et actions) et d’évaluation (une appréciation des résultats). En tant que parents, pensez aussi à être de bons exemples, non pas de réussite, mais aussi de progression ou d’acceptation d’un relatif échec. L’effet-miroir, ça joue aussi !

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