Il y a quelques semaines, j’exprimais ici mon inquiétude face à l’épuisement et à la tristesse qui semblaient peser sur nos contemporains à l’approche des vacances, un état que j’avais qualifié de burn-out sociétal.

Cet été, contre toute attente, un événement a permis de raviver l’enthousiasme individuel et collectif : les Jeux olympiques. Bien que précédés de nombreuses critiques et de scepticisme – à tel point qu’on a parlé de « JO bashing » , cette grand-messe du sport a fini par transformer l’atmosphère, apportant une vague de joie et de dynamisme inattendue.

Avant même leur début, les Jeux olympiques étaient davantage perçus comme une source de contraintes plus qu’un moment de célébration, en particulier par ceux des Parisiens qui ont fait le choix de fuir la capitale pour échapper aux perturbations attendues – tandis que le reste du monde convergeait vers la France. Cependant, dès la cérémonie d’ouverture, il est apparu évident que quelque chose d’inhabituel était en train de se produire. Malgré des divergences d’opinion sur la qualité du show, l’ambiance générale s’est révélée joyeuse, bon enfant, éblouissante, parfois magique, avec une pointe d’exubérance à la française. Même sous une pluie battante, les sourires illuminaient les visages et beaucoup avaient des étoiles dans les yeux.

Des ingrédients qui ont suscité l’engouement

Les épreuves se sont ensuite succédées, portées par un enthousiasme constant. Nous avons été éblouis d’abord par le choix des sites. Paris et de grandes villes françaises sont devenues des terrains de sport à ciel ouvert. Des lieux emblématiques, comme la Tour Eiffel, la Concorde, le château de Versailles, mais aussi Marseille, Lille ou Teahupoo, ont offert un écrin somptueux aux épreuves, transformant nos sites les plus prestigieux en arènes sportives grandioses. Certains des clichés saisis par les photographes présents resteront gravés dans nos mémoires pendant longtemps.

Le mérite en revient aussi à la participation d’athlètes extraordinaires, qui nous ont captivés et émus. Que l’on ait eu la chance d’être présent sur les épreuves, dans les fan-zones, ou simplement devant son écran, on ne pouvait rester indifférent à leur engagement et à leur détermination. Le soutien du public a été immense, contribuant à sublimer les performances de ces sportifs hors du commun.

Parmi eux, les athlètes français ont particulièrement brillé. De l’indétrônable Teddy Riner au jeune prodige Léon Marchand, en passant par les équipes de handball, de rugby ou le trio tricolore de BMX, ils ont suscité admiration et ferveur.

Mais au-delà des victoires, c’est la passion, l’effort, la persévérance et la résilience qui ont été mis en lumière.

Certains ont eu le courage de partager leurs difficultés, mettant en avant l’importance de la santé mentale, dans un contexte où la performance physique – et la souffrance qui semble aller de pair – sont souvent glorifiées. A l’image de Simone Biles ou Noah Lyles, ces athlètes ont été, pendant deux semaines, de véritables modèles de vie, et leur influence perdurera.

Dans ce climat de célébration, un patriotisme sain, porteur de fierté collective, a remplacé les divisions nationalistes péri-électorales. Sans tomber dans l’excès, il est indéniable que voir « la France qui gagne » a apporté une satisfaction bienvenue à nos concitoyens.

Cette euphorie se prolonge d’ailleurs encore pour quelques jours, comme un été indien sportif, avec les Jeux paralympiques dont les sportifs offrent de nouvelles performances qui exaltent des parcours de vie douloureux.

Et maintenant ?

Quel rapport cela peut-il avoir avec la rentrée et le quotidien ?

Je ne m’attarderai pas sur les polémiques que peut susciter un tel événement : coût financier des JO, impact environnemental ou respect des droits humains dans certains pays participants… Mais j’aimerais souligner cette belle énergie positive et ce sentiment de renouveau que les Jeux ont engendré. Ces moments de joie collective, simple et forte à la fois, sont une forme de ressourcement dont nous pourrions tirer parti, tant au niveau collectif qu’individuel.

Alors que nous préparons la rentrée, voici quelques questions à considérer pour prolonger cette dynamique pour soi :

  • Quelles activités me procurent véritablement de la joie ?
  • Dans quels moments est-ce que je ressens le plus grand bien-être, tant physique que mental ?
  • Quelles sont les sources de ma fierté personnelle ou collective ?
  • Comment puis-je intégrer davantage ces activités positives dans mon quotidien ?
  • Quelles croyances limitantes pourrais-je abandonner pour avancer avec plus de sérénité ?
  • Où devrais-je établir des limites pour mieux me préserver ?

Je vous souhaite une rentrée préparée avec soin et placée sous le signe du renouveau.