Les tables garnies font toujours recette ! Fort de cette intuition, mieux, de cette quasi-certitude, notre magazine protestant régional de cette fin d’année vous propose un menu sur mesure. En effet, les pages que vous allez découvrir vont vous mettre l’eau à la bouche et tout faire pour vous nourrir dans la totalité de ce que vous êtes : corps, âme et esprit. Un instant, je rêvais même d’un cadeau inattendu pour chacun : joindre un bredele pour les abonnés bas-rhinois ou un bredala pour ceux du Haut-Rhin ! Malheureusement, notre imprimeur et notre routeur ne pouvaient pas gérer cela sans que le cadeau ne finisse en miettes ! Et n’aurait-il pas fallu joindre aussi un Saint-Nicolas en chocolat pour nos abonnés de Moselle ?

Trêve de plaisanterie : la nourriture c’est du sérieux ! On y trouve l’essence même de ce qui fait le christianisme ici et partout dans le monde : le partage. Car un festin ne se dévore pas tout seul et les moments les plus importants de notre vie sont toujours marqués d’un repas de fête. Lorsque nous partageons la sainte Cène, l’intensité du moment est d’ailleurs belle de la présence des autres. Et cela même si souvent nos vies d’Église peuvent être entachées d’incompréhensions voire de batailles qui alors en aucun cas ne témoignent de la saveur particulière de l’Évangile. Car ces paroles-là, celles de l’Écriture, sont bonnes comme du bon pain : elles nous donnent d’ailleurs de la force pour avancer vers le Royaume promis. Elles nous invitent à une communion intense avec ce Dieu qui s’est fait pareil à nous en Jésus-Christ tout en faisant de nous une communauté fraternelle. Voilà ce que nous voulons vivre ! Voilà la table à laquelle nous sommes heureux de nous installer.

Permettez-moi donc de vous inviter à vous attabler pour savourer cette période intense de fêtes. Et même si le menu n’est peut-être pas toujours à la hauteur des espérances, les regards échangés, les paroles partagées sont le lieu de cette communion à laquelle nous sommes conviés. Que nous soyons ainsi porteurs de sens dans un monde chahuté où le goût des autres semble souvent amer. Que la foi qui nous fait vivre soit le lieu non d’une religion mortifère mais d’une table dressée, garnie, lieu de joie, de pardon et de recommencements. Une table où il fait bon s’asseoir car on y vit de beaux moments et on y forge des souvenirs délicieux. Qu’ainsi s’ouvre notre appétit pour un Noël apaisé et joyeux !