Dans son livre Émotions, mode d’emploi, Christel Petitcollin explique : « La joie sert de moteur pour avancer, la colère d’accélérateur puissant pour sortir des situations enlisantes, la tristesse étant l’embrayage qui nous permet de changer de régime sans abîmer le moteur, et la peur, cette pédale de frein, qui nous invite à conduire prudemment, et à aborder les virages de notre vie avec précaution. »
La colère est une énergie de protection : elle nous aide à défendre notre espace vital, nos limites, et à réagir face à l’injustice. Elle est également présente dans les processus de deuil et de pardon. Elle n’est pas à éviter, mais à rencontrer et à traverser. Quand elle ne trouve pas de portes de « sortie » pour s’exprimer et être entendue, elle peut se retourner contre soi, alimentant parfois dépression ou culpabilité.
On entend souvent que « toutes les émotions sont légitimes, mais que tous les comportements ne sont pas acceptables ». Or, si un enfant n’apprend pas à bien gérer sa colère, une fois adulte, il continuera parfois à la vivre de manière « infantile » : manipulation, cris, retrait, pleurs, agressivité […]