Enfant, j’ai appris le poème « Le bonheur est dans le pré » de Paul Fort. Je le récitais à en perdre haleine pour répondre à l’appel du poète : « Cours-y vite, il va filer » et malgré tous mes efforts, à la fin du texte, « le bonheur avait filé ». Où donc était-il donc passé ? Je devais être fautive. Enfin pas seulement moi, mais la condition humaine.
Quel est ce bonheur que nous désirions tant et qui nous échappait ? Quels exploits fallait-il accomplir pour y prétendre ? Aujourd’hui, en lisant le texte d’Apollinaire, je suis rassurée : « De temps en temps, il est bon d’arrêter notre quête du bonheur pour être tout simplement heureux. » Tout d’un coup, le bonheur devient accessible.
Plutôt que courir après les richesses du monde, ou chercher chaque jour à en faire davantage, une autre voie est possible, celle de me réjouir de ce que j’ai sous les yeux et autour de moi : un magnifique coucher de soleil, le sourire radieux d’un enfant, la caresse du vent sur mon visage… Tant de petites touches de bonheur suffisent à ma joie. Autant de perles qui constituent un superbe collier si je les assemble.
Dernièrement, j’entendais Kylian Mbappé […]