« En même temps, vu comment elle était habillée… »; « Pourquoi elle n’est pas partie avant s’il la battait? » ; « Elle l’a cherché aussi », etc. A chaque affaire de violence conjugale, d’agression sexuelle, de viol voire de meurtre, il y a toujours des personnes pour dégainer ces remarques. Mais une seconde. Qui a commis l’acte ? Sommes-nous bien sûrs de désigner le bon coupable ? Cette tendance à transférer la faute de l’agresseur sur sa proie, aux antipodes des valeurs bibliques, c’est ce qu’on appelle le « victim blaming » (blâmer la victime). Un phénomène qui touche majoritairement les femmes, mais aussi les hommes (« Il aurait pu se défendre, c’est lui l’homme », « C’est un faible », etc.).
De graves conséquences
Ce mécanisme repose souvent sur une idée profondément ancrée : on récolte ce que l’on mérite. Mais ce raisonnement, inconscient parfois, ajoute au traumatisme des blessures supplémentaires puisque la souffrance de la victime est invalidée et décrédibilisée, ce qui […]