Même si je ne suis pas très fan des bonnes-résolutions-de-nouvelle-année-qui-n’en-sont pas, je reconnais qu’il faut parfois remettre un peu de cadre et de routines dans des habitudes qui s’étiolent au fil du temps. Alors, en place pour bien choisir et tenir ses bonnes résolutions !

Allez, inutile d’entamer 2021 avec la sempiternelle résolution de perdre du poids (vous savez, ces fameux « 3 kilos » que vous trainez depuis si longtemps…). Les résolutions trop nouvelles ou totalement en dehors de nos appétences naturelles tiennent rarement la distance – et ne dépassent généralement pas le mois de janvier. En revanche, les routines sont très favorables à l’équilibre dans nos vies. D’abord, parce qu’elles sont répétitives et identiques, donc simples à suivre, ensuite parce qu’elles ancrent des habitudes au long cours, qui deviennent de véritables conditionnements.

Bien choisir ses résolutions

J’apprécie particulièrement les routines qui ont trait aux trois piliers de notre santé : l’alimentation, l’activité physique et le sommeil. A dire vrai, ce sont les seules qui soient réellement utiles, car elles répondent essentiellement à des besoins physiologiques.
Quels objectifs de ré-équilibrage pourriez-vous vous fixer dans certains de ces domaines ? Inscrivez-les sur une feuille, sous forme de liste. Ce pourrait être :

  • se coucher plus tôt (excellente idée, un horaire de coucher régulier est particulièrement bénéfique à la qualité de la récupération nocturne),
  • boire suffisamment,
  • diminuer la consommation de sucres rapides,
  • réduire, voire arrêter, le tabac,
  • marcher chaque jour,
  • cuisiner « maison »,
  • faire du sport chaque semaine,
  • manger moins de protéines d’origine animale…

D’autres résolutions peuvent les compléter, qui concernent cette fois des comportements qui ont davantage à voir avec notre équilibre émotionnel et psychologique :

  • réduire le temps passé inutilement sur les écrans (et en particulier sur votre smartphone),
  • lire davantage,
  • pratiquer la méditation,
  • essayer de moins se plaindre – ou râler,
  • se mettre à l’écriture thérapeutique…

Enfin, il y a toutes celles qui ont trait à vos projets :

  • repeindre la chambre de votre fils,
  • boucler le dossier Duraton,
  • se remettre à l’Allemand,
  • ranger le sous-sol pour y aménager un coin bricolage,
  • partir cet été avec des amis,
  • apprendre la guitare…

Evaluer l’objectif a priori

Pour que ces résolutions ne restent pas lettre morte, car trop générales ou trop vagues, il faut pouvoir les quantifier (en volume, ou dans le temps). On précise donc chaque résolution de la manière la plus concrète possible.
Pour les résolutions évoquées ci-dessus, ça peut donner, par exemple : se coucher systématiquement avant 23h, marcher 30 minutes par jour, se limiter à trois cigarettes quotidiennes, lire une demi-heure – un soir sur deux, pratiquer la méditation trois fois 10 minutes dans la semaine, repeindre la chambre avant fin janvier, se remettre à l’Allemand d’ici l’été…
Ces précisions rendent les résolutions plus objectives, et plus faciles à suivre ou à décliner dans le temps. En particulier, pour les projets, il va être nécessaire de les découper en plusieurs sous-actions, qui deviennent alors plus simple à planifier.
On conseille généralement de procéder par trois objectifs maximums en simultané. Ce peut être, par exemple, deux routines et un projet – à mettre en place sur un trimestre, par exemple. Et ensuite, on passe au reste de la liste.

Suivre ses engagements

Que vous ayez décidé de boire six verres d’eau au minimum dans votre journée, ou de faire trois pages d’écriture thérapeutique chaque soir, il va falloir deux conditions pour que votre objectif progresse ou aboutisse : s’en souvenir et évaluer statistiquement ses résultats.

Pour cela, il existe de nombreux moyens :

  • faire des rappels électroniques, avec une notification émise par l’agenda de votre ordinateur ou de votre téléphone, avant l’action à engager (valable, par exemple, pour le rappel du verre d’eau à boire ou le coucher avant 23h).
  • noter toutes les fois où l’objectif est accompli – en particulier lorsque celui-ci est quotidien (fonctionne pour la lecture, la méditation ou la marche quotidienne…) pour prendre conscience de sa constance.

Ces objectifs peuvent être planifiés ou pointés dans votre agenda. Les fans du bullet journal connaissent le principe du « tracker » (ou diagramme de suivi) qu’ils peuvent intégrer dans une journée ou une semaine (deux exemples ci-dessous).

   
  • des applications dédiées se chargent d’intégrer le rappel et la mesure de l’objectif. Certaines s’appuient sur des communautés, c’est-à-dire des groupes d’utilisateurs qui ont le même objectif et qui se motivent entre eux, ou échangent des trucs et conseils. D’autres fonctionnent sur le principe de la récompense : plus l’objectif progresse, plus une fonction de l’appli augmente (un arbre qui pousse, un avatar qui s’embellit, un personnage qui avance dans un jeu de rôle…). On peut citer, par exemple, Loop (pour Android ou iPhone), Habitica ou encore GoalMap.

Quelle que soit votre résolution, soyez réaliste, patient avec vous-même et bienveillant – et pensez à réviser votre objectif s’il est manifestement inadapté. La culpabilité est un travers qui entretient des pensées négatives, parfaitement inutiles en ce début d’année.

Très bonne année 2021, dans la santé, l’espoir et la douceur !