Vous hésitez à accepter cette promotion, vous vous demandez si l’appartement que vous avez visité vous correspond ou bien vous vous interrogez sur la pertinence à reprendre une formation… Dans ces moments d’incertitude, choisir nous pose un vrai problème et nous plonge dans des affres de réflexions.
Comment faire pour y voir clair – tout en gérant la peur de faire une bêtise que l’on regrettera amèrement ? Voici plusieurs méthodes qui ont fait leur preuve – avec toutefois leurs limites.

  • La méthode rationnelle
    Elle est la plus répandue au pays de Descartes : faire appel à la raison pour trancher. Rien de plus simple : prenez une feuille et tracez un trait vertical pour délimiter deux colonnes. D’un côté vous listez les points positifs de cette situation, de l’autre les points négatifs. Cette méthode a l’avantage de vous faire réfléchir à tous les aspects de la situation, à envisager plusieurs angles. Faut-il, dès lors, compter les points ? Tous les arguments se valent-ils (et serait-il nécessaire pour parfaire cette méthode d’affecter à certains un coefficient) ? La méthode rationnelle est logique, elle aboutit à des solutions raisonnables – parfois « le moins mauvais compromis ».
  • La méthode statistique
    Elle consiste à recueillir un maximum d’avis autour de vous, de préférence de proches ou de personnes de votre entourage qui vous connaissent bien et peuvent vous conseiller. La place du tiers est parfois importante pour prendre du recul sur une situation ou pointer un élément que l’on n’avait pas vu soi-même. Mais elle comporte une limite : les autres projettent sur votre situation leurs propres peurs – et parfois leur jalousie. Le risque est de se retrouver avec encore plus d’incertitudes à la clef – et davantage de difficultés à trancher. Comment départagerez-vous l’avis de votre mère – qui pense que vous avez un travail gratifiant et rémunérateur – de celui de votre meilleure amie qui vous encourage à vivre de votre passion ? Et comment gérerez-vous les remarques démoralisantes de votre collègue légèrement peste, qui dépérit à la comptabilité et ne voit pas pourquoi, vous, vous vous éclateriez à faire de l’ébénisterie ? Le proverbe dit : « L’expérience est comme la bougie, elle n’éclaire que soi-même »…
  • La méthode interprétative
    Elle consiste à rechercher des signes. Comme si l’univers, la vie, Dieu ou votre grand-tante décédée vous envoyait un message subliminal. Une sorte de clin d’œil d’approbation ou de défiance – et qu’il va falloir décoder comme tel. On peut voir des signes partout : dans les événements fortuits, dans les hasards ou les coïncidences, dans les mots qui tombent sous nos yeux, dans des cartes du tarot…ou même dans la Bible, dont on pioche un verset au hasard pour voir comment il éclaire notre réflexion. Que vaut notre interprétation ? Est-elle biaisée par le résultat que l’on veut obtenir ? La méthode interprétative relève parfois de la pensée magique ou de la superstition.
  • La méthode corporelle
    Elle est basée sur le principe que votre corps « sait ». Il ressent, souvent inconsciemment, et il exprime. Se recentrer sur soi, interroger son corps, observer en particulier les sensations que procurent certaines pensées (oppression, tensions, pincement, picotement…) est une bonne méthode. En programmation neuro-linguistique (PNL), ça se traduit par une alternative simple : est-ce que c’est OK pour moi ou pas OK ? Cette méthode suppose toutefois que vous soyez déjà familier avec ce type d’approche, que vous vous connaissiez bien, que vous sachiez déjà ce qui, pour votre corps, est équivalent à un oui, et ce qui exprime plutôt un non. Si tout cela est nouveau pour vous et que vous êtes exclusivement branché sur vos peurs au moment de choisir, il y a fort à parier que votre corps n’enverra que des signaux de détresse…
  • La méthode du pile ou face
    Vous allez peut-être trouver cela étrange, mais c’est de loin la plus efficace. Attribuez à chaque face d’une pièce la version de l’alternative que vous tentez de trancher, et lancez la pièce en l’air. En une fraction de seconde, vous allez réaliser que vous espérez secrètement que la pièce retombe d’un côté plutôt que de l’autre. Et au moment de regarder la face qui se présente à vous, vous espérez ne pas être déçu. Cette expression est celle de votre désir, elle est souvent juste.

Ceci posé, il faut dès lors considérer que choisir, c’est renoncer, c’est-à-dire abandonner l’autre proposition. Toutefois, il est intéressant de rester connecté à son envie. Car toute réussite ne dépend pas que de soi. Il y a ce que l’on impulse, et les événements qui adviennent. Ce qu’on maîtrise, et ce qui ne nous appartient pas : état du marché, aléas, temps… Dès lors, s’il s’avère que le choix que vous avez fait ne répond pas à vos attentes, sachez qu’il vous reste une liberté immense : celle de rechoisir. Tout le monde a droit à l’erreur (qui n’est qu’une matérialisation de l’expérience que l’on se forge) et on peut à tout moment choisir une autre option, parfois diamétralement opposée à celle que l’on avait initialement revendiquée. Ne considérez pas le regard des autres, ni leurs critiques éventuelles. Ne restez pas obstinément sur une voie qui ne vous correspond pas « parce que vous avez dit que vous feriez ainsi, un point c’est tout ». Restez centré sur ce qui vous correspond à vous, quelle que soit la méthode que vous employez pour choisir.

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