Est-ce qu’il arrive un moment où on peut dire :
“Ça y est, je l’ai fait” ; “J’ai changé, une fois pour toutes” ?
Je crois pouvoir dire que j’ai beaucoup changé ces dernières années.
Ma parcelle de terrain était totalement étouffée par les ronces. Mes réflexes de victimisation étaient des épines qui rendaient le lieu impraticable, voire dangereux pour ceux qui s’approchaient de trop près. Les mauvaises herbes de la susceptibilité étaient tellement tenaces qu’il a fallu des années pour les déraciner.
Je me suis équipée de toutes sortes d’outils, j’ai fait venir des tractopelles (aka mes thérapeutes) pour m’aider à déblayer mon jardin, que des décennies de perfectionnisme avaient rendu particulièrement rocailleux.
Une souche après l’autre, une pierre après l’autre…
… j’ai petit à petit ramené à l’air libre une terre obstruée par la peur de ne pas être aimée.
Et à force de sueur, je dois dire que oui, j’ai aujourd’hui un terrain qui respire, sacrément désencombré de ses anciennes broussailles revêches.
Pourtant, est-ce qu’il reste des mauvaises herbes, des feuilles mortes et des cailloux ? Oui !
Est-ce que j’en aurai fini un jour avec le jardinage […]

