« T’es complètement malade ? » et autres réactions à nos ventres ronds
Petite fille, je jouais à la poupée. Ringard ? Peut-être. Et alors ? Je faisais également du vélo, sautais des falaises dans un lac, lisais et inventais des tonnes d’histoires. Je m’imaginais indépendante : dans mes jeux d’enfant, l’homme était absent, parti à la guerre ou à la chasse.
J’étais maîtresse de mon logis et de ma vie. Je trouvais Blanche-Neige débile, naïve, bien bête de chanter en lavant le linge de sept nains qui n’en foutaient pas une à la maison. Je rêvais de sauter en parachute.
Mais, jouer à la poupée, c’était vraiment mon truc. J’adorais ça. Je voulais devenir maman. C’était là, au fond de moi, collé à ma peau. […]