J’ai toujours à proximité de moi un carnet, un bloc ou mon bullet-journal, pour coucher sur le papier l’idée qui me passe par la tête, la chose que j’ai peur d’oublier ou prendre des notes pendant une réunion ou une conférence. Cette façon de procéder n’est pas toujours idéale car il m’arrive d’égarer ce que j’ai noté, et ensuite, je ne sais pas toujours où le classer. Certaines de ces notes finissent à la poubelle après usage, comme c’est le cas pour une grande partie des huit millions de tonnes de papier qui sont produites chaque année en France. L’empreinte écologique de ce besoin de noter n’est donc pas sans conséquences…
J’ai adopté depuis quelques mois le cahier réutilisable, une alternative au papier classique et qui présente en plus une possibilité de classement astucieuse. Avant cela, j’avais testé une tablette Bamboo Slate, constituée d’un stylet qui reconnaissait mon écriture quand j’écrivais sur n’importe quel bloc, et transformait ensuite la page manuscrite en fichier. L’intérêt du classement pouvait y être, mais du côté de la consommation de papier, rien ne bougeait…
Une amie possède la Rolls du cahier électronique : une tablette à encre électronique Remarkable, qui présente une surface satinée, très agréable pour l’écriture comme pour la lecture et s’utilise avec un stylet connecté. On privilégie toujours l’écriture manuscrite, assez fidèlement reproduite, et on peut ensuite classer ses notes. Toutefois, le prix relativement élevé de cet achat (plus de 300 euros), et l’obligation d’avoir un abonnement mensuel pour bénéficier d’une sauvegarde m’a longtemps fait hésiter. Gadget ou outil pertinent, je n’arrivais pas à me faire une opinion ?
Il y a quelques mois, je suis tombée par hasard, dans une grande enseigne de produits culturels, sur un cahier aux pages effaçables. J’ai d’abord cru à un jouet pour les enfants, avant de me raviser.
Le faible coût de l’objet (autour de 40 €) m’a incitée à faire un test. Et je dois dire que j’en suis plutôt satisfaite !
Le principe est simple : le cahier ressemble à un véritable carnet à spirales (en format A4 ou A5), à ceci près que ses pages sont un peu plus épaisses, et plastifiées. On écrit dessus avec un stylo de type feutre effaçable, qui coûte quelques euros. L’écriture manuscrite est donc 100% la nôtre. Une fois la note rédigée, on a deux possibilités : l’effacer avec un chiffon humide si elle n’est plus utile (dans le cas d’une liste de courses, par exemple) ou la classer pour la conserver (comme votre liste type « valise d’hiver »)… et l’effacer ensuite. On repart toujours avec un cahier neuf, prêt à resservir. Les fabricants affichent une durée de vie de 1000 utilisations par page, un argument-massue pour un outil manifestement « développement durable » !
Tous ces cahiers fonctionnent avec une application qui permet de scanner la page manuscrite avec son smartphone, et de la convertir dans différents formats : PDF, JPEG…
Mieux, mon cahier possède des icones en bas de page. En cochant l’un d’eux, on envoie directement le fichier là où on veut qu’il soit classé après l’avoir scanné. Il suffit d’avoir programmé préalablement la destination de chaque icône : envoi par mail, classement dans un dossier précis de notre disque dur…
Le fichier peut être renommé et on peut lui attribuer des hashtags pour classer et surtout retrouver plus facilement ses notes (#listes #planning #vacances …).
Ce cahier possède une couverture rigide assez solide, et on peut s’en servir pour écrire mais aussi dessiner, faire un croquis, ou l’ébauche d’un plan…
Les avantages du cahier que j’ai testé :
- la glisse est agréable et comparable à celle d’un cahier en papier : on prend des notes aussi vite et facilement,
- certains modèles ont des fonds de page (templates) déjà tracés et qu’il suffit de remplir ou compléter à la main selon ses besoins : planning mensuel ou hebdomadaire, fiche-projets, liste à cases, tableau, lignes ou points…
- chaque cahier est facilement transportable, il contient peu de pages et reste léger,
- les feutres effaçables sont peu chers et existent en différentes couleurs, sous forme de rollers ou de surligneurs, ce qui permet de réaliser de vrais schémas, des mind mapping…
Comment s’en servir ?
Le cahier est un complément à mon bullet journal. Dans ce dernier, outre l’agenda, je note ce qui peut m’être utile tout le temps au cours de l’année.
En revanche, les notes du cahier prises dans le cahier effaçable sont temporaires :
- j’inscris au fil de mes idées les éléments qui peuvent constituer un début de brouillon pour un futur article,
- je liste les sources, références ou ouvrages en lien avec un thème qui m’intéresse,
- j’établis l’agenda de ma semaine,
- je prépare le conducteur de mes futures émissions de radio : CV de l’invité, questions-clefs…
- je prends des notes pendant une réunion, un rendez-vous professionnel ou en écoutant un webinaire ou un podcast,
- je rédige des notes éparses, je fais des calculs…
- je classe chaque document scanné dans mes dossiers sur mon ordinateur. Un entretien avec un nouveau client va rejoindre mon dossier « prospection », par exemple,
- je partage par mail avec un collègue les notes d’un projet sur lequel on a travaillé en commun…
L’avantage immédiat est que, si je me trompe, je peux effacer tout de suite et ré-écrire immédiatement la phrase, sans ratures. L’inconvénient majeur est que le fichier JPEG ou pdf une fois enregistré est figé, on ne peut pas revenir dessus ensuite.
Quelques marques qui proposent ce type de cahier, dans une fourchette de prix entre 30 et 40 € :
- Rocket book, la marque américaine leader sur le marché, avec plusieurs types de cahiers (formats, position de la reliure et templates)
- Bambook, la variante hollandaise, où l’on peut composer son propre carnet en choisissant sa couverture et les templates qui nous intéressent
- EcoNotebk le cahier français écologique et réutilisable…