Il me suffirait de chausser les bottes de sept lieues pour la rejoindre en quelques enjambées. Elle me verserait un citron chaud, m’obligerait à goûter ce gâteau cuisiné le matin même.
Nous parlerions chiffons, boulot, évoquerions nos amours et désamours, nos tracas du quotidiens, les futilités l’on ne confie qu’à une amie : la pile de repassage, le livre commencé il y a 6 mois et qui traîne encore sur la table de chevet, la dent du dernier avalée avec la pomme, les culottes trouées et les chaussettes perdues…
Et puis, ensemble, nous rêverions d’une plage déserte et d’un cocotier pour se reposer. Ses intonations me feraient sourire, ses mimiques me feront penser que « c’est tellement elle » et je repartirais nourrie de cette pause amicale pour attaquer ma journée.
J’aime entendre la voix de mon amie au téléphone, mais sa présence me manque. Une vague de tristesse m’envahit. Tout me manque en ce […]