Je t’écris à genoux sur ma chaise de bureau, les pieds repliés sous les fesses. Je sais, je vais le regretter dans 5 minutes, quand j’aurai des fourmis dans les jambes. Mon mari rouspète quand je m’assois comme ça, mais c’est plus fort que moi… cette position me donne une drôle d’énergie : comme si, en me penchant vers mon clavier, je me sentais plus proche de toi.
Me voilà donc à genoux sur ma chaise de bureau, à chercher les mots.
Les mots qui te sauteront aux yeux, les mots qui te feront sentir moins seule, les mots qui t’aideront à sortir de ton lit.
Parfois, ils émergent sans prévenir, comme les pâquerettes au printemps. Mais souvent, ils mettent du temps à remonter à la surface, comme les petits pois dans l’eau bouillante. Dans ces moments-là, j’ai peur de ne pas savoir les débusquer, peur qu’ils ne soient pas suffisamment ajustés.
Quand je suis penchée sur le prochain […]

