Je suis père de trois enfants, un garçon et deux filles. Mon fils a vécu un épisode de harcèlement quand il était au collège en classe de 4e.
À l’époque, il était assez discret sur ce qu’il vivait. Lorsqu’il a été harcelé par un autre élève, il a d’abord cherché une solution par lui-même. Sa mère et moi avons constaté qu’il était moins joyeux – il est normalement plutôt expressif et dynamique –, voire même triste. Son état s’est dégradé. Il souffrait de maux de ventre assez douloureux et ne voulait plus aller à l’école. Après avoir insisté, il nous a dit qu’un garçon le menaçait et voulait se battre avec lui. On a également appris que ce jeune souhaitait réunir plusieurs autres adolescents pour en « découdre » avec lui. Il avait très peur qu’on intervienne car il craignait que la situation se dégrade.
Nous avons jugé qu’il convenait d’avertir l’établissement et comptions sur la direction du collège pour faire le nécessaire. Malheureusement, cela n’a pas été le cas et les menaces se sont intensifiées. Nous avons alors demandé à l’établissement d’organiser une rencontre avec la famille du jeune agresseur. La réponse du collège a été pour le moins étonnante : « On ne peut pas imposer un échange avec la famille de l’agresseur. » Finalement, un copain de notre […]