« Je vivais cette période de ma vie comme un élan : j’étais heureuse. J’avançais dans un temps de réalisation personnelle. Je me sentais libre, spontanée, belle. La question n’était pas de séduire ou non. Ma vitalité était naturellement contenue dans le seul fait d’être femme. Je ne pensais pas à l’impact que cela aurait sur les autres, et notamment sur cet homme. J’étais peut-être séduisante, mais jamais je n’ai été séductrice. » Elle s’arrête : « L’intention n’est pas la même, vous comprenez ? »
Séductrice ou séduisante ?
Souvent débattue au cœur de nos entretiens de conseil conjugal, cette question l’est bien souvent, en premier lieu, au sein de notre cœur.
Une personne est séduisante d’abord par ce qu’elle est bien dans sa peau.
Elle a su faire de ses qualités des atouts de relation. Elle ne fait pas de beaux discours pour convaincre, ne correspond pas forcément aux canons de beauté ambiants.
Elle est. Habitée, rayonnante, vivante.
Et c’est bien cela qui attire : cette vie, vers laquelle l’autre tournera son regard. Cela peut être le début d’une belle collaboration professionnelle, d’une amitié, d’une histoire d’amour.
Une personne séductrice, en revanche, cherchera à capter le regard de l’autre pour répondre à une problématique personnelle.
Elle pourra déployer ses atouts, son charme, son argent, ses paroles, afin d’attirer. Chercher à séduire de façon permanente trahit le désir de trouver la confirmation que je suis aimable. Cette attitude n’est donc ni innocente, ni désintéressée. Elle va parfois jusqu’à la négation de l’autre. Souvent, cela découle d’un manque de confiance et, à l’origine, d’une blessure d’amour.
Notre façon d’appréhender la séduction est bien souvent liée à notre histoire personnelle
Selon l’éducation reçue, elle est parfois envisagée comme un processus néfaste, derrière lequel se trouvent des questions non résolues de tentation, de moralité, de sexualité coupable. Le fait de pouvoir plaire à l’autre est ainsi souvent compris comme […]