Noémie le ressent, il y a quelque chose qu’elle a du mal à formuler et qui devient un sujet de tension pour elle, pour son conjoint et pour son couple : ils ne font plus « assez » l’amour. « Plus assez », en comparaison avec ce qu’ils vivaient autrefois, c’est-à-dire avant d’avoir des enfants, « évidemment ». 

Sans surprise, elle me dit que les journées défilent à toute allure.

Deux enfants en fin de primaire, les devoirs à superviser, les conduites à gauche, à droite ; piano et solfège pour l’un, gym deux fois par semaine pour l’autre. A cela, il faut ajouter le cours de Pilates le lundi soir pour elle et le foot en salle le jeudi pour lui. Sans oublier le boulot et la routine orchestrant ce joyeux quotidien.

Le couple amoureux qu’ils formaient quelques années auparavant a disparu progressivement,

englouti sous un ensemble de « choses à faire », constituant cette fameuse charge mentale nourrie par la volonté d’être une bonne maman et qu’elle ne tarde pas à dénoncer, en la tenant responsable de ce peu de temps qu’il lui […]