Françoise a épousé Samuel il y a quinze ans. Elle se confie: «Quand ce n’est pas moi qui conduis, je suis très pénible. Je suis dans le besoin de diriger, de contrôler. Il a donc fallu que je fasse un travail sur moi pour ne pas toujours être en conflit avec Sam.»
«Moi, je ne suis vraiment pas le meilleur conducteur», témoigne Philippe, marié avec Christine depuis plus de dix ans. Il explique: «Ma femme me reproche régulièrement mes écarts de conduite. La plupart du temps, je le prends bien car je sais qu’elle a raison, mais si jamais je suis un peu trop fatigué et qu’elle insiste trop sur mes erreurs, je lui propose de prendre ma place.» «Proposition qu’elle a étrangement toujours déclinée», ajoute-t-il en riant. «En fait, être passager demande une grande confiance et un grand lâcher-prise, car on ne maîtrise rien du tout. Je ne sais pourtant combien de fois j’ai tenté d’appuyer sur une pédale de frein imaginaire quand je croyais qu’on allait percuter la voiture de devant…»
Se rencontrer à mi-chemin
«Les disputes en voiture, peu de couples y échappent», constate Elisabeth, praticienne en relation d’aide. Elle continue avec quelques conseils: «Lorsque vous prenez la route, comme dans toute situation, il est bon de vous regarder comme les partenaires d’une même équipe.» Selon elle, le passager peut être considéré comme un copilote qui est en mesure d’éclairer la conduite de l’autre par son regard. En effet, conduire ne signifie pas être tout-puissant. L’erreur est humaine, mais elle peut être fatale sur la route.
Monsieur ou Madame le copilote, soyez bienveillant: bien trop souvent, vous espérez une conduite impeccable et irréprochable. Ne prenez pas la place du moniteur de conduite, votre partenaire conducteur n’a pas besoin qu’on lui rappelle les règles à chaque intersection. Si cela vous est trop pénible, prenez de quoi vous occuper pour vous changer les idées.
Quant à vous, Monsieur ou Madame le conducteur, […]