J’hésite encore à rentrer dans la chambre de mon ado. Tanière est d’ailleurs un mot plus approprié.
On peut ouvrir la porte, mais pas atteindre la fenêtre (si on souhaite ne marcher que sur le sol).
La pièce n’est pas grande, mais chaque mètre carré est exploité.
Il n’y a pas besoin d’ouvrir l’armoire pour trouver ses habits : déjà portés (car il a enfin compris que le vraiment sale se met dans le panier) ou propres, pliés par mes soins ou en vrac, au choix.
Je me félicite au passage d’avoir acheté pour lui des cahiers avec des couvertures en plastique, suffisamment résistants pour survivre à leur destin de cahiers éparpillés par terre.
Je me surprends à m’inquiéter pour cette photocopie isolée qui a dû s’échapper d’un trieur ou d’une chemise dont l’absence pénalisera sans doute la compréhension d’un chapitre.
J’aperçois au loin deux chaussettes dépareillées :
est-ce le signe que mon tas de chaussettes […]