Ou alors, c’est parce que je le fais en public. Combien de fois ai-je entendu des « Mais tu ne le surveilles pas, là ? », « Tu le laisses faire ça ? », « Il va tomber, ton gamin ! », etc. Sans parler des regards réprobateurs. Rien de tel pour réveiller la corde sensible du sentiment d’être une mauvaise mère — tu connais ?
« Au-to-no-mie » : j’ai entendu ce mot au moins 14 000 fois durant mes études d’infirmière. Avec mes enfants, c’est ce que j’ai essayé de construire jusqu’à présent. Avec quelques nuances, bien sûr, parce que mes tripes parlent parfois plus fort que ma raison. Il y a toujours une lionne tapie quelque part dans chaque maman, et je n’échappe pas à la règle. Que quelqu’un essaie un peu de toucher à un cheveu de la tête de mes fils et il verra…
Mais revenons à cette histoire d’autonomie.
Cela a commencé par beaucoup de bisous sur les pieds et dans le cou, des bercements à n’en plus finir — c’était bien, mais parfois c’était long —, des balades en poussette et des déclarations d’amour. Il y a eu aussi les multiples points d’interrogation, les larmes de fatigue et de désespoir, les passages de relais… Bref, les […]