Vous étiez « PUPH ». Que se cache-t-il sous ce sigle ?
« C’est simple, avant de prendre ma retraite, j’étais Professeur d’Université et Praticien Hospitalier. J’exerçais pour partie en hôpital (ma spécialité est l’hématologie) et de l’autre, j’enseignais en faculté de médecine et formais les étudiants au concept thérapeutique.
J’ai toujours considéré que le rôle du médecin s’appuie sur deux piliers : la science (être à jour de ses connaissances) et l’humanisme (la relation avec le malade). »
Comment conciliez-vous ces deux notions ?
« Quand un malade arrivait dans mon box, je lui faisais d’abord ressentir qu’il était primordial pour moi. Si je devais annoncer une maladie grave, j’usais de précautions et il m’arrivait de me tourner moi-même vers l’Évangile pour savoir que faire dans ce cas-là.
En réunion hebdomadaire de décision thérapeutique, je n’appréciais pas, par exemple, que des collègues s’appuient uniquement sur l’argumentation purement médicale pour faire entrer le malade dans un protocole d’essai […]