Vous ne le croirez jamais : l’air que nous respirons dans nos lieux de vie est cinq à dix fois plus pollué que l’air extérieur, même en ville ! Selon l’OMS, la pollution intérieure serait responsable de 20 000 décès par an en France. La faute en incombe aux produits ménagers que nous utilisons, aux substances chimiques qui composent nos sols, revêtements et meubles, à l’humidité, et même aux produits des combustions (four, cigarette, encens et même bougie)…

Nous respirons à longueur de journée des micro particules qui menacent les plus petits, les personnes allergiques, et peuvent s’avérer à terme cancérogène pour toute la maisonnée. Difficile, me direz-vous, d’aseptiser tout du sol au plafond ! Il existe pourtant quelques mesures simples, qui peuvent aider à éliminer la plus grande partie des polluants de nos intérieurs.

Aérez

Il est nécessaire de laisser entrer la lumière chez soi et de renouveler régulièrement l’air des pièces. Pour cela, ouvrez en grand les fenêtres au moins 10 minutes par jour – et de préférence avant 9h ou après 21h, pour limiter l’entrée de la pollution automobile. Cela permet aussi de chasser l’humidité – et potentiellement les champignons et autres moisissures – de la cuisine ou de la salle de bains. Aérez au moins dix minutes après avoir fait fonctionner votre four, et même après avoir laissé brûler une bougie ou de l’encens – ce dernier, à raison d’une utilisation soutenue, s’avère plus nocif que de respirer la pollution du périphérique !

Fabriquez vous-même vos produits ménagers

Avec leurs couleurs vives et leurs composés chimiques, la plupart des produits d’entretien sont bourrés de substances toxiques, ou au minimum irritantes pour la peau, les yeux et les muqueuses – notamment les poumons. Pourquoi ne pas recourir à des produits « maison » ? Il est non seulement plus sain – mais aussi plus économique – de les fabriquer soi-même à partir d’ingrédients moins irritants, et surtout biodégradables : bicarbonate de sodium, vinaigre blanc, citron, cristaux de soude (à manipuler avec précaution, s’ils peuvent être irritants au contact de la peau, ils sont en revanche sans conséquences sur l’environnement), savon noir, terre de Sommières, huiles essentielles… Ils désinfectent, détartrent, désodorisent, dégraissent… Il est possible de remplacer ainsi tous ses produits ménagers : nettoyant sol, surfaces, vitres, lessive pour le linge ou la vaisselle et même adoucissant.
Quelques recettes à découvrir sur ces blogs : Blog du dimanche, Lylycraft, My slow life

Faites la chasse aux acariens

Heureusement que ces charmantes petite bêtes sont invisibles à l’œil nu, car elles nous feraient fuir nos foyers, tant leur ressemblance avec les araignées est évidente – d’autant qu’elles leurs sont apparentées. Les acariens se nourrissent de fragments de peau, poils et cheveux et prolifèrent de façon privilégiée sous l’effet de l’humidité – la transpiration notamment. Ceci explique qu’ils élisent principalement domicile dans nos matelas, oreillers, canapés, moquettes… Malgré cette description peu ragoûtante, ils ne présentent que peu danger, sauf pour les personnes allergiques ou asthmatiques. Les acariens sont responsables de plus de 50% des allergies et troubles respiratoires – ce que l’on appelait jadis « l’allergie à la poussière »

Comment minimiser leur impact ?

  • Aérer fréquemment les pièces (chambre notamment) des personnes allergiques, maintenir la température autour de 18/19°
  • Ouvrir son lit le matin, pour chasser l’humidité
  • Minimiser l’humidité des pièces : pas de saturateur d’eau ni de plantes vertes dans les chambres en particulier
  • Laver les draps et taies à 60° minimum
  • Préférer un sommier métallique ou à lattes en bois, et une literie synthétique
  • Faire la poussière des surfaces avec un chiffon en microfibre, plutôt qu’avec un plumeau qui disperse les particules dans l’air…

Bricolez et aménagez « nature »

Un meuble en kit composé d’éléments en bois aggloméré va continuer à libérer des microparticules de bois, colle, peinture, un an après son installation – et même s’il n’est jamais déplacé. Nombre de matériaux modernes contiennent des substances toxiques qui se propagent dans l’air. Sols plastiques, peintures, colle à papier peint, matériaux d’isolation, dégagent de l’acétaldéhyde, du benzène, du dichlorométhane, du formaldéhyde, du toluène… Ils sont non seulement irritants, allergisants mais potentiellement cancérogènes.
Quand on aménage – ou on réaménage – son intérieur, il peut être intéressant de se pencher sur les composants de nos produits et objets, comme on le fait pour nos yaourts ou notre crème de jour. Il existe également des labels verts pour ces matériaux. On peut enfin privilégier des matériaux « propres » : briques en terre cuite, enduits de plâtre, enduits à l’argile, peintures à base de pigments minéraux ou peintures végétales, peinture à base d’huile de tournesol, colles et joint de carrelage sans composés organiques volatils (COV), carrelages bactéricides, teintures naturelles, sols en matière naturelle…

Sans tomber dans la paranoïa, efforcez-vous de minimiser ces risques et de faire preuve de bon sens. Remplacer un produit par un autre n’est pas très difficile, et ce sont les petites actions du quotidien qui soutiennent les grands changements.

Découvrez d’autres contenus sur le blog Inspirations