C’est un samedi soir comme bien d’autres. Mon mari rentrera tard du travail ; j’ai passé la journée avec mes garçons, G., 6 ans, A., 4 ans, L., 3 ans, et ma petite H., 6 semaines. J’ai dû occuper, nourrir, promener, bercer tout ce petit monde, tout en tâchant de maintenir ma maison à flot. Je suis fatiguée, les garçons sont énervés. Et la fin du repas devient apocalyptique.
Imaginez la scène.
H. hurle à pleins poumons depuis que la nuit est tombée. Je la tiens dans mes bras, je la mets au sein, je lui tends sa tétine, je la balance dans son transat, rien n’y fait. Elle s’égosille, devient rouge de fureur à chacune de mes tentatives pour la calmer. Je dois superviser un dîner avec dans les bras une sirène hurlante, qui ajoute son grain d’électricité dans l’air.
L. a fait une crise avant le repas. Je n’ai réussi à le mettre à table qu’en lui ouvrant un Flamby. Son dîner commence par le dessert… les bonnes manières, où ça ?
A. tripote les aliments dans son assiette avec ses doigts, mais n’en met aucun dans sa bouche. Il n’est occupé qu’à asticoter […]