Qui s’est déjà allongé pour regarder le plafond en silence et attendre que le temps passe ? J’ai tenté l’expérience et me suis volontairement tenue dans ce profond silence du corps et de l’esprit. Ma principale remarque est qu’il est difficile de faire taire ses pensées : « J’aurais dû dire ça », « Je ne dois pas oublier de faire ça », « Est-ce que j’ai bien fait telle ou telle chose ? » C’est un dialogue constant avec moi-même. Pourquoi mon cerveau est-il si actif pendant mes temps de silence ?

Le silence nous fait du bien 

J’ai interrogé les neurosciences : il existe un réseau de neurones dans le cerveau qui s’active bien plus quand on fait silence que lorsqu’on est sollicité. On l’appelle « le réseau en mode par défaut » et il se révèle très utile, comme le souligne le neuroscientifique Menon lors d’une synthèse de la recherche de ces vingt dernières années sur le sujet*. Il explique que la principale mission de ce réseau est de construire notre récit de vie : consolider les souvenirs et imaginer les scénarios futurs, repenser aux autres et à ce qu’ils ont pu ressentir… Rester en silence sert donc à approfondir qui l’on est et à développer notre intelligence relationnelle.

Des maladies liées au surmenage

Il est reconnu que la privation de sommeil et de repos est […]