Ça y est, votre ado a rentré ses vœux d’orientation sur Parcoursup, la plateforme d’admission postbac. A présent, il a jusqu’à début avril pour compléter – pour chaque formation visée – son « projet de formation motivé » autrement dit, une lettre de motivation. Un exercice qu’il vaut mieux préparer pour avoir toutes les chances de faire émerger sa candidature au milieu d’autres aspirants étudiants.
On oublie tout de suite la tentation séduisante de copier-coller une lettre toute faite (certains sites en proposent) et on se donne le temps de rédiger un texte personnalisé, d’autant qu’il faut être concis : 1500 signes (sauf indication contraire de la formation), c’est tout au plus une dizaine de lignes qui se doivent d’être percutantes.
Quelques points à ne pas négliger :
- On commence par se présenter et exposer ce que l’on fait actuellement : classe actuelle, niveau…
- On passe rapidement à ce que l’on demande, et surtout pourquoi.
Cette partie est cruciale car elle doit mettre en avant l’adéquation entre le jeune et la formation pour laquelle il postule, dans une perspective professionnelle. Il est donc important de s’être renseigné auparavant sur la formation envisagée, notamment son contenu et ses particularités. Il ne faut pas hésiter à mettre en avant les démarches effectuées pour s’informer – et qui ont motivé le choix : visite du site internet de l’université ou de l’école (en citant quelques passages qui auront retenu l’attention de l’étudiant), échanges au cours d’un salon ou de portes ouvertes, rencontres avec des anciens… Toute manifestation d’intérêt pour l’établissement est un plus qu’il faut mettre en avant – comme le fait d’avoir suivi un MOOC, par exemple.
- Appuyer éventuellement sur les points forts et autres spécificités de la formation qui intéressent tout particulièrement : organisation pédagogique, rythme, possibilités de stage, pratique d’une langue… Elles apportent des éléments de différenciation et permettent de « repérer » un candidat intéressant.
- Il va s’agir ensuite de montrer que le candidat est déterminé pour la formation envisagée et dispose des qualités nécessaires pour la suivre. Il faut parler de soi – votre orgueil dusse-t-il en souffrir ! : qualités personnelles, résultats scolaires, compétences déjà acquises, classements dans des activités annexes mais en rapport avec la formation… Attention : ne pas trop se perdre dans les points forts des activités extra-scolaires signifiantes, elles peuvent tout aussi bien être mises en avant dans le CV. Cet exercice reste délicat pour un lycéen qui peut avoir la sensation de se « survendre », parfois au profit de camarades jugés plus « méritants ». Il n’en est rien, car c’est justement l’enjeu de ce passage obligé : l’essentiel est qu’à la lecture de ces lignes, l’enseignant qui effectue la sélection puisse penser que c’est LE candidat pour cette filière.
- On termine avec ce que la formation apporterait au jeune dans sa perspective professionnelle. S’il a déjà une idée très arrêtée du métier qu’il souhaite faire, c’est plutôt simple : il expose en quoi la formation permet d’accéder à cette profession. Si ses envies sont encore vagues, il lui faudra prouver que la filière lui permettra de se laisser de larges chances d’évolution dans son parcours.
- Enfin, on n’oublie pas de faire relire le tout par un œil extérieur – aussi pour veiller à l’orthographe !
Une lettre étant exigée par vœu, l’idéal est d’avoir un argumentaire de base, avec des parties à adapter aux spécificités de tel ou tel établissement où l’on postule. La personnalisation est indispensable.
La lettre de motivation peut être vue comme une épreuve supplémentaire – et angoissante – dans un parcours déjà complexe. Et en tant que parent, on est parfois tenté de prendre l’affaire en main. Laissez-le faire. La lettre de motivation a également une vertu pédagogique car elle permet au lycéen d’affiner son projet et de décanter les vraies raisons pour lesquelles il fait ce choix. Cela formalise des choix réfléchis, généralement de bon augure pour la suite.