Je n’oublierai jamais le jour où ma mère a préparé un « gâteau de la victoire » pour mes amis et moi, un dimanche après-midi, après mon rétablissement d’un sévère épisode de paludisme. Autour de ce gâteau, nous avons célébré ensemble notre reconnaissance pour la santé que Dieu m’avait rendue.
J’ai appris par la suite à faire moi-même de la pâtisserie, en autodidacte. Cela m’a aidée à surmonter le blues engendré par les périodes de solitude et mettre «la main à la pâte» a un aspect thérapeutique. Et lorsque la pâtisserie passe des fourneaux à l’assiette, il s’agit toujours d’un moment convivial, que ce soit avec mon mari, mes enfants ou mes invités. Comme nous avons beaucoup déménagé, j’ai découvert que la cuisine était un moyen de tisser des liens avec le voisinage. En effet, il m’est arrivé plus d’une fois de commencer une recette et de me rendre compte, en cours de route, qu’il me manquait un ingrédient. J’allais alors sonner chez des voisins pour demander […]