En général, cela me prend comme ça, un jour de repos, sans préparation particulière. Je pars en balade au bord du canal de l’Ill, à deux pas de chez moi, dans le quartier de la Montagne verte. Je laisse mon téléphone, je ne prends que mon appareil photo. C’est mon moment. Enfant, les promenade étaient des corvées. Mais aujourd’hui, c’est un vrai bonheur, sincère.

Aucune promenade ne se ressemble

Je peux choisir de traverser les grand pont vers l’Elsau et d’aller vers un coin plus tranquille, moins prisé des joggeurs et des chiens, mais in fine, ceux qui donneront la couleur de ce moment privilégié ce sont les oiseaux. C’est pour eux que je sors, pour l’excitation et la surprise des rencontres avec ces trésors de la nature. Les premiers mètres de l’itinéraire sont toujours les moins intéressants, je n’y croise « que » des corneilles et des pigeons ramiers.

A moins que… bingo : voilà des orites à grandes queue, autrefois classé parmi les mésanges. Quand j’en vois, c’est souvent là sur les saules blancs. Ce jour-là, je ne les reconnais pas totalement, je ne vois pas leurs sourcils noirs […]