Les parents de Louveteaux et d’Éclaireurs le savent bien : c’est à la couche de boue sur les vêtements au retour du week-end que l’on mesure la satisfaction de ses enfants ! Non pas que le scoutisme soit une école du manque d’hygiène, au contraire, mais plutôt parce que les traces de boue sont le signe que nos enfants ont joué et pris du plaisir en dépit des conditions météorologiques. Ainsi, ma fille aînée garde, parmi ses meilleurs souvenirs de scoutisme, le camp d’été du centenaire en Franche-Comté, en 2011. Jugez-en plutôt : quinze jours de camps et deux matinées sans pluie, seulement ! Mais elle a vécu intensément les grands jeux rassemblant plusieurs centaines d’enfants de son âge, et sait depuis : faire des nœuds, monter une table à feu, organiser un camp de patrouille, etc. À travers des jeux, des olympiades, des concours, des veillées, etc. – autant d’instants ludiques – elle a acquis un grand nombre de savoirs et de savoir-faire… Mais quelques années plus tard, alors qu’elle a organisé le mini-séjour de trois jours de sa patrouille (visites, transport, vie d’équipe…), je sais qu’elle a aussi acquis, au fil de ces années de jeu, d’indéniables savoir-être !

Ce n’est pas pour rien que, dans le projet éducatif des Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France, le jeu apparaît en deuxième position dans la présentation de la méthode scoute unioniste, juste derrière la vie en groupe ! Les deux vont de pair. Par le jeu, la socialisation des enfants devient une évidence. Par le jeu, la transmission se fait entre pairs, les plus jeunes apprenant naturellement des plus âgés. Enfin, par le jeu, chacun peut expérimenter ses limites, mais aussi les dépasser !

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