Souvent, cela commence au troisième jour de marche, lorsque mon corps commence à s’adapter à l’effort.
Le silence – relatif – de mes articulations me permet d’entendre à nouveau le monde qui m’entoure. Les paysage que je traverse. Les gens que je rencontre.
Les routines s’installent et structurent la journée. Se lever, allumer le réchaud, faire le café, ranger ses affaires, sortir la carte. S’élancer sur le chemin. S’élancer à travers le chemin. Au moyen du chemin.
Au début, il y a trop de choses à voir pour réaliser ce qui se joue. L’adaptation du corps est galvanisante. Rapide. Je profite de ce répit pour me laisser éblouir. Ralentir le pas ici et là. M’arrêter au bord […]