A de rares exceptions près, les chrétiens n’ont pas toujours été les plus prompts à réagir pour privilégier les moyens de production et de distribution les moins néfastes sur les plans écologique et social. Aujourd’hui leur intérêt pour la «permaculture» et leurs motivations restent partagés entre une approche «prophétique», tendue vers l’avenir eschatologique, parfois avec des accents catastrophistes et une action simplement «pragmatique», aux prises avec la réalité actuelle. Faut-il privilégier l’une des deux options au détriment de l’autre ?

Cultive et garde ton jardin

L’écologie d’inspiration chrétienne se réfère au mandat donné par Dieu à l’humanité de peupler la terre, ce qui suppose une certaine croissance, d’ailleurs bénie par Dieu au commencement. Pour accompagner ce développement - durable! - l’homme et la femme sont invités à «dominer et soumettre» les ressources confiées à leur bonne gestion, en tant que représentants de Dieu, «à son image». Cette domination est donc empreinte, en principe, d’amour, de sagesse et de justice. Il s’agit de «cultiver et garder» cette terre pour le bien du plus grand nombre, sans cesse croissant, et d’en assurer la […]