Le couloir est désert et pourtant l’odeur du café plane encore autour de la machine. On entend des pas nonchalants autour de la photocopieuse et le tapotement de quelques claviers, bercé par le souffle du climatiseur. De retour de congés, j’arrive avec mes tongs encore incrustées de sable et le picotement persistant de mon dernier coup de soleil – peau de Bretonne oblige. Je me sens à la fois perdue et dans un lieu bien familier qui réveille certains automatismes : je pose mon sac à gauche de mon bureau, je m’assois et j’ouvre mon ordinateur en commençant par les mails, puis l’agenda et le logiciel de planification des tâches.
Je ferme les yeux quelques instants, je soupire.
On m’avait prévenue que ce serait comme ça, et puis je l’avais déjà vécu dans d’autres contextes de travail, ce sentiment ambivalent d’être reposée aussi bien que flouée parce que tous les autres partent en vacances alors que moi, j’en reviens : c’est le fameux syndrome du retour au bureau fin juillet.
Je me sens encore groggy de ce plein de soleil, de grillades et de soirées à rallonge… et me voilà replongée dans un quotidien duquel j’avais bien déconnectée – vraiment super bien. Il me faut un petit temps de réadaptation, sans trop traîner non plus parce que le travail ne manque pas. Pour autant, je décide de vivre ce retour avec […]