Si prendre plus de temps pour vous et développer votre bien-être fait partie de vos projets en 2020, on vous aide à choisir !
Sophrologie, méditation, yoga… Tout le monde a entendu parler un jour de ces méthodes réputées pour leur bien-être, mais dont on ne sait pas toujours quelles réalités elles recouvrent, ni si elles vont nous plaire ou nous convenir. Il semblerait qu’il y ait un accroissement massif de l’intérêt pour ces techniques qui ont pour point commun de rechercher un bien-être tant sur le plan physique que mental . Effet de mode ou tendance lourde ? Voici en tout cas quelques explications et points à considérer pour trouver celle qui pourrait le mieux vous correspondre.
Le yoga est sans doute la plus ancienne, dont l’origine remonterait à des siècles avant notre ère. Elle mêle un travail sur des postures et un travail sur le souffle. La pratique du yoga n’est pas « que » physique car, même si elle implique une sollicitation des muscles, qui sont tantôt étirés, tantôt relâchés, elle vise aussi à atteindre une meilleure conscience de soi, dans un corps mieux ressenti, et plus apaisé. Le yoga peut également avoir une finalité transcendante, philosophique ou spirituelle, si on veut la considérer ainsi. Mais, déjà comme « simple pratique », il améliore la souplesse, le souffle, atténue les sensations douloureuses et développe des émotions plus positives. Il serait plus exact de parler des yogas, puisqu’il en existe différentes formes, compatibles avec l’état physique ou l’âge : Hata yoga (plus doux), ashtanga yoga, vinyasa yoga (très tonique)… Les cours se terminent généralement par une phase de récupération/relaxation silencieuse.
La méditation est sans doute aussi ancienne que le yoga lui même, et avant d’être considérée de nos jours comme une méthode de bien-être, elle était surtout réservée à une quête de spiritualité. C’est le cas, par exemple, dans la méditation bouddhiste ou le zazen. Depuis une trentaine d’années est apparue une forme de méditation laïque, la méditation dite de pleine conscience, développée par un médecin américain, Jon Kabat-Zinn. Elle propose peu de travail sur la posture mais une attention soutenue, portée sur l’instant présent, par l’intermédiaire des sens et la pleine présence (à l’image de certains exercices conscients développés par le Dr Vittoz au début du XXème siècle). Elle est aujourd’hui basée sur des exercices de méditation guidée (un instructeur délivre verbalement les indications au fil des pratiques). Elle ne connaît quasiment pas de contre-indications, sous réserve de réussir à maintenir son attention, et de laisser glisser les pensées parasités – les grosses pollueuses de la méditation ! Elle a prouvé ses effets sur l’amélioration des effets du stress, et la dépression, notamment à travers le programme MBSR (Mindfulness based stress reduction) que Jon Kabat-Zinn a lui-même d’abord initiée en milieu hospitalier à cette fin.
La sophrologie a été élaborée dans les années 1960 par le neuro-psychiatre colombien Alfonso Caycedo, qui a réalisé la fusion entre des techniques de yoga, de zazen et d’hypnose pour élaborer des protocoles occidentalisés originaux. Elle vise autant le travail sur le souffle que la détente physique et mentale. A la différence de la méditation qui n’a pour autre objectif que d’être dans le présent (et, d’une certaine manière, se suffit à elle-même), la sophrologie comporte une partie développée autour de la visualisation (la capacité à créer des images mentales) qui permet d’orienter les exercices vers certains objectifs ciblés : préparation d’un examen, d’une compétition, préparation à la naissance, amélioration du sommeil, accroissement de la confiance en soi… Technique dite « à médiation corporelle », la sophrologie, par un retour à la conscience du corps, amène également un allègement de la charge mentale.
Ce panorama ne saurait être exhaustif et il faudrait y ajouter le training autogène, la biosynergie, voire des techniques plus physiques, visant principalement à dénouer les tensions musculaires, comme le Pilates, la méthode Feldenkreis ou le stretching…
Comment pratiquer ?
- La plupart de ces méthodes se pratiquent en groupe ou à titre individuel. Dans l’un ou l’autre cas, il est important de s’adresser à un instructeur formé et/ou certifié, selon les standards de la profession. Il est prudent de suivre une recommandation, ou de prendre conseil auprès d’une école, ou d’un ordre professionnel… Les forums ou groupe Facebook peuvent être aussi de bonnes pistes.
- Pour trouver un cours collectif, interrogez votre mairie, votre maison de quartier ou MJC, une salle de sports… Pour trouver un suivi individuel, repérez les professionnels sur les salons ou annuaires spécialisés…
- Faites un essai. Avant de vous lancer sur plusieurs séances ou sur un abonnement au long cours, demandez la possibilité de faire un cours d’essai. Ou prenez une première séance pour vous faire votre opinion. Evidemment, il ne s’agit pas de se laisser rebuter par la première difficulté mais de valider que la pratique correspond à vos possibilités et à vos attentes. Ecoutez votre corps et soyez attentif à vos ressentis – y compris au « courant qui passe » (ou pas) avec le professionnel.
- Des applis (Petit Bambou, Calm…) peuvent être une alternative pour une pratique quotidienne mais attention aux vidéos et autres tutoriels de yoga qui sont facilement accessibles mais ne permettent pas de corriger les mauvais postures ou les erreurs. Applis et tutos sont plutôt à privilégier en entretien, entre deux séances avec un professionnel – et quand on a déjà acquis des bases correctes.
Retrouvons-nous sur Fréquence protestante pour en savoir encore plus.
J’aurai le plaisir de recevoir Véronique Maillet, fondatrice des centres Qee (6 studios en région parisienne), qui nous en dira un peu plus sur le yoga, la méditation et le Pilates. A écouter sur 100.7 FM ou en direct sur le web – et à ré-écouter en podcast.