«Moi, quand j’étais jeune, j’étais le premier de la classe». Ou alors: «Au lieu d’étudier, je faisais les 400 coups. Je participais à toutes les fêtes et je finissais dans un triste état.» Lors de repas de famille, il n’est pas rare d’entendre l’une ou l’autre de ces affirmations de la bouche d’un parent qui désire construire un pont entre sa réalité et celle de l’ado silencieux en face de lui. Cependant, ces derniers aiment les relations authentiques. Ils se rendent rapidement compte que les images trop lisses sont retouchées, fausses, et cachent souvent une leçon irrecevable pour eux: «Fais ce que je dis, pas ce que j’ai fait.»
Une relation authentique
Durant toute ma jeunesse, mon grand-père m’a toujours donné une image parfaite de lui-même. Cependant, quand je suis allé le visiter en maison de retraite alors qu’il était en fin de vie, il m’a raconté quelques anecdotes moins glorieuses que je regrette de ne pas avoir entendues plus tôt. Il était humain, après tout. En partageant plus tôt ces aspects de son parcours, il se serait rendu plus accessible et nous aurions probablement eu une relation plus profonde.
D’un autre côté, il est important de poser des limites à cette «vérité à tout prix». Si cacher des secrets est l’une des plus grandes sources de problèmes au sein d’une famille, il y a une façon de s’y prendre. Aujourd’hui, les professionnels de la psychologie encouragent les parents à dire la vérité aux enfants avec des mots simples et adaptés à leur âge. Plus le secret est difficile à avouer, plus il est important de le leur révéler tôt. Il est toutefois préférable de ne pas entrer dans les moindres détails, surtout si ceux-ci sont trop difficiles à entendre ou à […]