Cette femme brillante, qui a beaucoup écrit sur la réussite des femmes a elle-même connu une trajectoire exceptionnelle, faite de travail acharné et lui octroyant une reconnaissance et un niveau de vie hors du commun. J’encourage souvent à pratiquer son mantra préféré : Done is better than perfect (si vous avez oublié, c’est à relire ici).
Elle nous livre aujourd’hui une nouvelle leçon de vie. En 2015, lors de vacances au Mexique, elle retrouve dans la salle de sport de l’hôtel où elle séjourne le corps sans vie de son mari, décédé brutalement d’une rupture d’anévrisme. Elle plonge dans un chagrin sans fond, dont elle ressortira transformée.
Il y a quelques jours, elle est revenue sur cet épisode tragique devant les étudiants de Berkeley, confiant ce que la mort lui a appris : « Face à toute épreuve, vous pouvez choisir la joie et trouver du sens à ce qui vous arrive.(…) Certains d’entre vous ont déjà vécu ces tragédies, ces épreuves qui laissent une marque indélébile. (…) La question n’est pas de savoir si vous subirez un de ces événements. Ils vous arriveront. »
Pour s’en sortir, survivre pour elle et ses deux enfants, elle s’est appuyée sur la théorie des trois P du psychologue Martin Seligman : personnalisation, perméabilité, permanence.
– la personnalisation est la croyance que nous sommes fautifs, voire responsable de ce qui nous arrive et nous retournons dans notre tête tout ce que nous aurions dû faire a priori pour empêcher l’événement – y compris lorsque ses composantes nous échappent totalement.
« Ne pas prendre l’échec personnellement nous permet de nous en remettre, voire de réussir », ajoute-t-elle.
– la perméabilité est la croyance qu’un événement tragique affecte tous les aspects de notre vie.
Or, il y a moyen de (re)trouver des domaines de vie où l’enthousiasme reprend ses droits, même si au départ ça n’est que quelques secondes.
– la permanence est la croyance selon laquelle le chagrin est là pour durer.
Or, aussi difficiles soient ces moments et ce qu’ils provoquent, ils ne durent pas éternellement.
Sheryl Sandberg conclut sa présentation par ces mots d’espoir : « La reconnaissance et la gratitude sont la clé de la résilience. Il suffit de dresser la liste de tout ce dont on est reconnaissant pour se sentir mieux, tant il est vrai qu’avoir conscience de sa chance rend la vie plus heureuse. »
N’attendons pas d’avoir besoin de résilience pour le faire, et tricotons dès maintenant les mailles de notre bonheur présent !
Vous pouvez en faire un usage quotidien, en pratiquant la méthode du carnet de reconnaissance. Notez chaque soir avant de vous endormir trois choses positives de votre journée. Même les plus anodines. Vous aurez d’abord l’occasion d’en prendre conscience, et ensuite la possibilité de le relire, pour réaliser la mine de positif dans votre vie.