Notre cerveau est constitué de cellules nerveuses qui communiquent entre elles grâce à des synapses. Celles-ci sont en constante transformation à mesure que l’on apprend quelque chose: il s’agit de la neuroplasticité, soit le changement du cerveau selon l’usage que l’on en fait. Ainsi, c’est en faisant qu’un enfant apprend et plus il s’entraîne, plus son cerveau se développe.
Erreur système
Cependant, le monde de la consommation nous pousse à placer nos enfants très tôt devant des écrans. Ils utilisent des logiciels éducatifs, par exemple. Toutefois, selon le neuroscientifique Manfred Spitzer, l’enfant n’apprend rien en regardant un écran: il n’apprend que par l’expérience, en palpant, en testant.
A titre d’exemple, le chercheur indique qu’un bébé de onze mois est capable de comprendre la logique en observant puis en expérimentant, ce que l’écran ne permet pas en le confinant à la première étape. L’enfant a besoin d’objets pour expérimenter et d’un contact social. Cette absence d’interaction avec des êtres humains peut conduire à certains troubles du spectre autistique.
Des effets mesurables
En effet, le professeur en neurosciences affirme que la corrélation entre la consommation d’écrans et le retard du développement cognitif est mesurable. Par exemple, plus un bébé de moins d’un an consomme d’écrans, plus le risque d’autisme est élevé lorsqu’il atteint l’âge de trois ans. Il observe notamment des problèmes de développement de la communication et pour résoudre des situations chez des enfants de deux à quatre ans et chez les enfants de huit à onze ans, il constate un effet négatif sur le développement intellectuel.
En 2006, une étude a été menée sur le sujet. Celle-ci comparait les dessins de 2000 enfants ayant regardé régulièrement soit une heure de télévision par jour, soit trois heures de télévision par jour. Les chercheurs ont effectivement constaté un impressionnant retard de développement chez les enfants du second groupe.
Vers un combat idéologique?
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