C’est un comportement qui se rapproche de l’anorexie. Passer plus d’une heure devant les rayons alimentaires pour lire la composition de chaque produit, mâcher 50 fois pour donner l’impression à son cerveau de manger plus : l’orthorexie, ou l’obsession de manger sain, se développe à l’heure de la mode “healthy“. Pour l’heure, il n’existe pas de consensus scientifique sur l’orthorexie. Les deux positions les plus souvent soutenues consistent à la classer soit parmi les troubles du comportement alimentaire (TCA) – dont la journée s’ouvre le 2 juin -, soit parmi les troubles obsessionnels du comportement. L’orthorexie, qui est encore l’objet de peu de recherches, pourrait être décelée via un test en dix questions élaboré par Steven Bratman, médecin américain qui a donné en 1995 ce nom au trouble dont il souffrait lui-même.
“Si le patient fait une distinction entre aliments sains et malsains, que des émotions fortes voire disproportionnées l’envahissent envers les aliments malsains et que cela a un impact sur sa vie quotidienne, il est probablement atteint d’orthorexie”, résume Alexandre Chapy, psychologue à Montpellier (Hérault). L’orthorexie a une “proximité” avec l’anorexie, assure-t-il, mais une différence subsiste entre […]