Si tout le monde sait à présent échanger sa maison, réserver un appartement/une chambre chez un particulier – ou mieux, son canapé pour les adeptes du couch-surfing – l’univers du voyage a encore de belles surprises à nous faire découvrir, pour des vacances « pas comme les autres » ou hors des sentiers battus.

Voyager éco-responsable

Le tourisme de masse peut vite tourner à la catastrophe écologique. Il concerne 1,2 milliards de voyageurs en 2015 – un chiffre en croissance constante – et génère à lui seul entre 5% et 12% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Quand on est soucieux de son impact carbone, l’idée de brûler des tonnes de kérosène ou de diesel en plein milieu d’un désert peut faire hésiter. L’ONU a décrété 2017, année internationale du tourisme durable pour le développement, en mettant en avant les initiatives qui limitent l’impact sur l’environnement et favorisent le développement des populations locales. On peut par exemple participer à la compensation carbone des compagnies aériennes (voir le programme Climate neutral now initié par les Nations Unies) ou s’assurer de la démarche éco-responsable de la ville ou du lieu de séjour que l’on vise, en (se) posant les bonnes questions grâce au guide du tourisme éco-reponsable (en anglais) ou en recherchant les labels écotourisme (nombreux, un exemple pour vous y retrouver).
On peut aussi opter pour des vacances « slow » en choisissant des modes de déplacement doux qui privilégient la découverte : à pied, à vélo, en bateau circulant sur le canal du Midi au fil des écluses, en voilier, en caravane tirée par un âne…

Rencontrer et soutenir les populations locales

Acheter un souvenir local n’est pas suffisant : certains voyageurs ont à cœur de favoriser la rencontre et le développement des populations qu’ils visitent. Des agences ou sites impliqués dans cette démarche ont des partenariats avec des ONG, associations ou directement des villages ou des populations qu’ils parrainent en leur reversant une partie du prix du voyage, comme Arvel voyages ou à débusquer sur la plateforme Voyageons autrement. D’autres agences ou sites sélectionnent des activités ou visites encadrées par des particuliers ou locaux, comme ceux que l’on peut réserver partout en France et dans le monde sur le site de Good Spot. A Paris l’association l’Alternative urbaine propose des balades commentées par des « éclaireurs », des personnes en situation de précarité qui font découvrir des quartiers de manière authentique – tout en soutenant leur ré-insertion. A l’étranger, on veut de plus en plus vivre, manger et visiter comme les « locaux », pour des vacances authentiques. A New-York, ce sont les greeters, des  guides-voisins du quartier, qui peuvent vous faire découvrir la ville avec d’autres yeux – et gratuitement !

Voir autre chose

Encadré par des locaux, on découvre souvent des lieux de visite inhabituels, peu fréquentés par les touristes, que l’on visite en étant parfois le seul Européen présent – et en prenant part à la vie quotidienne : repas, traditions, fêtes… Une immersion totale. Plus récent, le tourisme industriel s’intéresse à l’aspect commercial et économique du pays visité (voir ce dossier du Guide du Routard). Ce ne sont ni les plages, ni les monuments qui attirent ces visiteurs, mais l’architecture, les usines, les sites de production… Un temps, le tourisme de guerre (visiter des pays ou des zones en conflits) a semblé séduire quelques têtes brûlées en mal d’adrénaline, mais il est déconseillé, voire interdit par la France dans certains pays comme l’Afghanistan ou la Syrie. Si on aime les guerres, mieux vaut se pencher sur celles du passé. Le tourisme de mémoire, développé par le Ministère de la Défense autour des sites de la Première et Deuxième Guerre Mondiale rappelle que rien ne vaut un pays en paix.

Participer

Si on ne veut pas bronzer idiot, le mieux est encore d’être acteur de vacances différentes et qui donnent du sens, tout en rencontrant des personnes ouvertes. Et là, les propositions sont multiples : participer à la restauration d’un site historique, aider à la récolte ou aux vendanges, vivre la vie d’un élevage alpin, s’engager dans l’éco-volontariat (en partant à l’étranger pour participer à une mission de protection de l’environnement)… Quelques pistes sur Tousbenevoles ou EcoVolontaires.

Qui dit vacances différentes suppose aussi agences créatives. Julie Hirigoyen est agent de voyage pour Eloge du Monde, une agence francilienne qui a la particularité de se déplacer à votre domicile pour vous aider à élaborer le voyage qui correspond à vos envies, vos contraintes et votre budget. Le plus ? La relation privilégiée avec le client. « Une étude a montré que concevoir son voyage soi-même prend environ 11 heures. Certaines personnes n’ont pas ce temps, elles se méfient des offres sur internet, veulent des conseils et sortir des catalogue des agences traditionnelles. ». L’agent qui vient chez vous va passer une heure pour recueillir vos besoins et vous proposer ensuite un circuit qui vous correspond. C’est un professionnel, qui vous offre des garanties en cas d’aléa pendant le voyage, ce qui n’est pas le cas si vous avez réservé directement. Un luxe ? Pas forcément. « Nous travaillons pour tous les budgets. Le sur-mesure n’est pas plus cher, précise la voyagiste, car nous bénéficions de tarifs négociés sur l’aérien comme sur les réceptifs. Et nous faisons profiter nos clients de nos bonnes adresses sur place. C’est le privilège d’une relation personnalisée ». Elle-même est une adepte du woofing, des vacances en famille à la ferme (biologique) où on échange son hébergement contre un coup de main à l’exploitant. Sa petite fille de 4 ans va s’occuper des poules. Quand on a goûté aux vacances autrement, il est difficile de s’en passer…

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