Un des « slameurs » les plus connus, Grand Corps Malade, a écrit un texte qui s’appelle : « Vu de ma fenêtre ». Il y raconte ce qu’il voit depuis un logement dans une cité. Le tableau n’a rien d’idyllique. J’en cite quelques extraits :
« Y’a des petits qui font du skate, ça fait un bruit, t’as mal à la tête […]. Je suis aux premières loges pour les arrachages de portables, j’ai une vue très stratégique. […] Vu de ma fenêtre, celui que je vois le plus souvent, c’est Ludo, il est gentil mais quand tu le croises, c’est pas forcément un cadeau […]. C’est le mec qu’on appelle la cerise sur le ghetto ».
Il y a, pourtant, beaucoup de chaleur dans ce regard. On devine, au travers des mots que l’on lit, un monde en plein mouvement. Et tout n’y est pas négatif. […]