Les deux sociologues et politistes Sarah Gensburger et Sandrine Lefranc proposent quelques hypothèses.
1) Ces politiques en identifiant les bourreaux, confèrent aux autres le sentiment qu’ils sont inaptes à ce genre de crime. Elles portent sur le passé et de ce fait, n’incitent pas, bien au contraire, à une prise de conscience sur le présent. Ces politiques renforcent le fossé entre les communautés. Ainsi, la commémoration de l’assassinat de Samy Paty marginalise et identifie les réticents ; les visites des écoliers israéliens à Auschwitz renforcent leurs préjugés vis-à-vis des Polonais, voire du reste du monde.
2) Ces politiques suscitent un militantisme de la tolérance qui devient lui-même intolérant. Paradoxalement, ce qui interdit la violence la rend possible. De fait […]