Par Nicolas Monnier, pasteur
Buvant un café à la table d’un bistrot, j’échange quelques paroles avec un autre client, qui, manifestement, est un habitué des lieux. Lorsqu’il apprend que je suis pasteur, il entonne sans préambule A toi la gloire. Etonnant! Merveilleux!
Autre situation: nous avons chanté récemment ce même cantique à l’occasion d’un service funèbre. L’enthousiasme avec lequel les participants l’ont interprété et la qualité du silence qui suivit immédiatement après en disaient long sur la profonde signification de cet hymne. Troisième illustration: il y a quelques années, je me souviens de cette paroissienne qui me confia qu’à Pâques l’occasion ne lui avait pas été donnée de chanter ce même cantique et que cela avait créé comme un manque.
Ceci me rappela qu’un jour, alors étudiant en théologie, notre professeur de théologie pratique nous posa la question suivante: savez-vous quelle est la confession de foi des Vaudois? Face au silence des étudiants, le professeur répondit: Eh bien, c’est un cantique et ce cantique a pour titre… A toi la gloire!
Ferveur
En vérité, il n’avait pas tout tort, ce professeur. En effet, et les exemples qui précédent le démontrent, à chaque fois qu’il est entonné, il se passe quelque chose: une ferveur s’exprime, une émotion se vit, une communion se crée. C’est comme si toute la personne trouvait dans ce cantique un fondement, un socle, une assurance. Ce cantique, mystérieusement, semble rejoindre l’âme du peuple des croyants de cette région du monde. Mais en réalité du monde entier.
Comme l’écrit le pasteur Werner Burki, «il est assez extraordinaire de constater combien A toi la gloire induit presque immédiatement l’adhésion à un élan de vie, de conviction affirmée par […]