La Cité du vitrail, récemment ouverte à Troyes, s’est installée au cœur d’un beau et vaste bâtiment du XVIIIe siècle, l’Hôtel-Dieu-le-Comte, ayant autrefois fait office d’hôpital. Le début du parcours permet au visiteur de mieux comprendre la fabrication du vitrail, notamment grâce à deux exemples : une verrière Renaissance de la cathédrale de Sens et une verrière contemporaine de la cathédrale de Strasbourg. Apparaissent alors, dans cette deuxième œuvre, en même temps que son attachement à la tradition, la divergence innovante de son procédé de réalisation.
Une autre salle raconte l’histoire du vitrail. Elle fait la part belle au patrimoine aubois et à ses 220 églises classées. Cette surabondance, qui atteint son zénith au XVIe siècle, est une des raisons majeures de la construction de la Cité qui s’en trouve d’une certaine manière le carrefour, même si on ne peut la réduire au régional. Nul doute d’ailleurs que l’on puisse se sentir, après la visite, un désir de pousser plus loin, d’explorer certains lieux décrits, déjà à Troyes même, à commencer par l’église de la Madeleine, ce joyau, cette petite Sainte-Chapelle de la Champagne.
Une théologie de la lumière
Le vitrailliste se coule immédiatement dans une théologie de la lumière. « Les fenêtres vitrées qui sont dans l’église et par lesquelles se transmet la clarté du soleil signifient […]