Des chambres, une cour et des êtres, une ville de pavés, de rémouleurs et de fleurs. Un bouquet de nostalgie ? Tout le contraire. « Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là », délicieuse exposition que le musée Carnavalet propose depuis le 9 avril, n’a pas le goût pittoresque. Insolite comme la vie, cet ensemble de clichés dévoile une artiste en devenir – de ses vingt à ses trente ans, l’âge des apprentissages – animée d’esprit ficelle et de tendresse infinie. « Formée pour devenir photographe professionnelle, Agnès Varda fréquente aussi des cercles de femmes artistes, au  premier rang desquelles Valentine Schlegel, pratiquant différentes disciplines, observe Antoine de Baecque, historien du cinéma, auteur d’un chapitre du catalogue de l’exposition. Elle travaille pour le Théâtre national populaire (TNP), à la demande de Jean Vilar, mais aussi pour des familles – réalisant des photos de mariage, des portraits, pour des raisons purement alimentaires autant que par choix artistique. » 

« Le vrai des êtres et des choses »

Émotion de suivre, au fil des images, l’émergence d’un […]