La description prenante et minutieuse des combats de rue dans un Bagdad en proie au chaos est interrompue par des flashbacks (souvenirs d’enfance de Kyle, rencontre amoureuse avec sa future femme) et les quatre retours au pays grâce aux permissions. Deux séquences inaugurent le récit : celle où le tireur met en joue un homme, puis une femme et un enfant ; le souvenir d’un parcours de chasse où Chris enfant abat une gazelle en présence de son père. Nous aurons souvent un montage parallèle, comme pour mettre l’accent sur la vie ordinaire du héros au contact de sa simple vie d’homme. Car, en raison de son remarquable tableau de chasse, Kyle est vénéré par les hommes du bataillon, on l’appelle « La Légende ».
Au fond, que retenir de ce warrior présenté le plus souvent en action de « sécurisation » des soldats ? Un Américain moyen qui s’est engagé pour réagir aux attentats (des images de télé le décident à « défendre son pays » contre les « sauvages »), mais dont la conscience est remuée par le meurtre de l’enfant qui allait commettre un attentat, juste après l’exécution de sa mère. […]