Une femme encore très belle malgré les années, seule dans sa maison du maquis d’Ibiza ; un jeune inconnu plein de charme qui frappe à sa porte à la nuit tombée, pour faire soigner une main brûlée…
L’histoire semble cousue de grosse ficelle dorée dans son superbe emballage touristique : avant que ne commence l’analepse (le flash-back) où se love le récit, une lumière fin de jour éclaire merveilleusement la vieille dame en châle bordeaux, les falaises ocres tombant dans le clapot bleu marine, et la sombre végétation qui referme le décor.
Nous savons avant Jo qu’elle est Allemande comme lui, mais ils se parlent en anglais, elle refuse de rouler dans sa ’Coccinelle hitlérienne’ ou de boire son vin du Rhin, et le vrai sujet émerge : c’est la mémoire que les Allemands ont, ou n’ont pas, des terribles événements et responsabilités de la deuxième guerre mondiale. […]