Rendue célèbre pour son rôle au Vel’d’Hiv’ par le film La Rafle, Annette Monod, consacra sa vie aux prisonniers. D’abord travailleuse sociale dans une banlieue ouvrière de Paris, son action dans les camps d’internement français va la transformer. Particulièrement engagée dans la résistance durant les années sombres de 1940 à 1945, elle prit de nombreuses initiatives personnelles pour le soutien des internés juifs et des prisonniers politiques et fut une témoin majeure de la grande déportation française des enfants juifs. Pendant les évènements d’Algérie, assistante sociale cheffe à la prison de Fresnes, elle s’oppose aux mauvais traitements infligés aux détenus FLN.
Issue d’une famille protestante engagée dans le christianisme social, elle a continué à interroger sa foi face à ce que l’humain est capable de pire.
Cette biographie rédigée par Frédéric Anquetil, qui l’a bien connue durant ses années de militantisme à l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), comble une lacune importante de l’histoire de la résistance féminine non-armée.
Avant-propos de Pierre Lyon-Caen, dont le père François, avocat au Conseil d’État, avait été soutenu au camp de Drancy par Annette Monod.
Postface de Guy Aurenche, ancien président de l’ACAT à l’époque où Annette Monod y menait ses derniers combats.