Mt, 5, 1-12
James Tissot, peintre français, qui a passé une partie de sa vie en Angleterre où il était apprécié comme un peintre de la haute société de l’époque victorienne, a peint Le Sermon sur la montagne. Après la mort de son épouse, dont il fut très affecté, il eut une expérience mystique qui le conduisit à changer totalement de style et à consacrer la fin de sa vie à l’illustration de la Bible. Dans ce but, il fit des voyages au Moyen-Orient, en Palestine et à Jérusalem, et s’inspira de ce qu’il avait vu en fait de paysages et de costumes. A la fin du XIXe siècle, son style novateur eut beaucoup de succès. Puis il tomba dans l’oubli, pour être redécouvert au début des années 1970.
Ici, cette scène de la vie du Christ représente le Sermon sur la montagne. Jésus n’est pas assis et s’adressant aux seuls disciples, comme il est dit dans l’Evangile de Matthieu, mais debout sur une hauteur, de profil. Il s’adresse à une foule nombreuse, qui ses’t mise en marche pour écouter sa parole.
Toute la mise en scène de ce tableau est faite pour susciter l’implication du spectateur : NOUS sommes placés dans la file qui s’avance pour l’écouter, parmi ces gens qui souffrent de toutes sortes de maux. Et voilà que Jésus les appelle “bienheureux”. C’est le monde à l’envers !
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