Obsédé par le véhicule de culture qu’est la langue et fasciné par le basque, Eugène Green adapte ici au cinéma un mythe basque syncrétique, issu de la fusion entre panthéisme et christianisme. Le film – qui s’ouvre par une citation mystérieuse de Pessoa – le mythe est le rien qui est tout – va inviter le spectateur à s’immerger dans la spiritualité d’un mystère moyenâgeux, après avoir congédié dès le début du film l’insignifiance du monde moderne. Dès lors se déploie un conte philosophique et religieux qui prendra pour fil conducteur la […]