C’est la première fois depuis 1946 qu’une grande exposition est organisée à Paris sur l’art et la culture de Madagascar. Le musée du Quai Branly a rassemblé pas moins de 360 objets, du plus ancien (un millénaire) jusqu’à nos jours. Ils expliquent et montrent la richesse d’une civilisation originale, qu’on aurait tort de confondre avec celles de l’Afrique australe voisine.

L’exposition est divisée en trois parties, la première étant consacrée à situer la Grande île dans le temps et l’espace. Les premières traces prouvant une installation humaine datent du IIe millénaire, avec très vite des navigateurs-marchands qui viennent d’ailleurs pour commercer, voire des populations qui s’installent dans certaines parties de l’île. Asie du SudEst, Chine, Inde du Sud mais aussi Yémen et Golfe persique, comme en témoignent des objets retrouvés, en particulier dans des nécropoles. Miroirs chinois, perles indiennes, objets en verre égyptien ou syrien… Le visiteur reste surpris par la grande variété des origines qui attestent de l’attrait de Madagascar. En échange, l’île exporte ses textiles, épices, fer ou esclaves qui sont recherchés et sont à l’origine d’une société riche, bientôt divisée en plusieurs royaumes très hiérarchisés. Madagascar développe alors des arts qui lui sont propres, notamment dans les objets usuels ou les parures, ce qui est montré dans la deuxième partie de l’exposition. De très beaux bois de lit, notamment, montrent l’originalité de la culture malgache. La présence de l’islam est attestée dès le Xe siècle, le christianisme avec l’arrivée des Européens, autour de 1500.

Un culte des morts original

La religion originelle est plutôt hénothéiste, c’est-à-dire qu’elle croit en un seul dieu (jamais représenté), environné d’un grand nombre d’esprits. Ce sont les ancêtres qui jouent le rôle d’intermédiaires entre les hommes et la divinité, d’où leur très qu’une grande exposition est organisée à Paris sur l’art et la culture de Madagascar. Le musée du Quai Branly a rassemblé pas moins de 360 objets, du plus ancien (un millénaire) jusqu’à nos jours. Ils expliquent et montrent la richesse d’une civilisation originale, qu’on aurait tort de confondre avec celles de l’Afrique australe voisine. Carrefour commercial L’exposition est divisée en trois parties, la première étant consacrée à situer la Grande île dans le temps et l’espace.

Les premières traces prouvant une installation humaine datent du IIe millénaire, avec très vite des navigateurs-marchands qui viennent d’ailleurs pour commercer, voire des populations qui s’installent dans certaines parties de l’île. Asie du Sud-Est, Chine, Inde du Sud mais aussi Yémen et Golfe persique, comme en témoignent des objets retrouvés, en particulier dans des nécropoles. Miroirs chinois, perles indiennes, objets en verre égyptien ou syrien…

Le visiteur reste surpris par la grande variété des origines qui attestent de l’attrait de Madagascar. En échange, l’île exporte ses textiles, épices, fer ou esclaves qui sont recherchés et sont à l’origine d’une société riche, bientôt divisée en plusieurs royaumes très hiérarchisés. Madagascar développe alors des arts qui lui sont propres, notamment dans les objets usuels ou les parures, ce qui est montré dans la deuxième partie de l’exposition. De très beaux bois de lit, notamment, montrent l’originalité de la culture malgache.

La présence de l’islam est attestée dès le Xe siècle, le christianisme avec l’arrivée des Européens, autour de 1500. Un culte des morts original La religion originelle est plutôt hénothéiste, c’est-à-dire qu’elle croit en un seul dieu (jamais représenté), environné d’un grand nombre d’esprits. Ce sont les ancêtres qui jouent le rôle d’intermédiaires entre les hommes et la divinité, d’où leur très grande importance et le culte particulier qui leur est rendu. C’est ce qui est bien expliqué dans la troisième partie de l’exposition. Cette importance peut se lire jusqu’à l’intérieur des maisons, divisées en espaces presque étanches. L’angle nord-est est consacré aux ancêtres et à la prière, tandis que le sud et l’ouest sont réservés aux activités domestiques. Le linceul des morts est souvent plus beau et précieux que l’habit des vivants (plusieurs sont exposés, dont certains en soie).

Mais ce sont surtout les tombeaux qui attirent l’attention, grâce à la belle collection de poteaux funéraires rassemblés pour l’exposition, d’époques différentes. À l’origine, les constructions de tombeaux étaient réservées aux grandes familles, puis elles se sont répandues sur toute l’île. Les poteaux qui les surmontent évoquent la vie du défunt par des sculptures, avec ajouts de figures d’animaux pour rappeler les sacrifices effectués, destinés à protéger les descendants. De nombreux Malgaches continuent de pratiquer cette tradition. Si les tombes sont aujourd’hui le plus souvent construites en béton, certains artisans sont toujours demandés pour réaliser des poteaux funéraires, avec une grande liberté de motifs et de styles. L’actualité s’intéresse trop souvent à Madagascar pour évoquer uniquement ses difficultés économiques, politiques ou environnementales. Le musée du Quai Branly offre aujourd’hui l’opportunité d’admirer ses trésors et la diversité de sa culture.

Jusqu’au 1er janvier 2019 au musée du Quai Branly, 37 Quai Branly, 75007 Tlj sauf lundi de 11h à 19h, jusqu’à 21h jeudi, vendredi et samedi.